Fumette, squelettes, allumettes... Cinq musées à ne pas rater
Au lieu de passer votre samedi soir à faire la queue lors de la Nuit européennes des musées, découvrez ces musées insolites et peu connus.
La culture est à l’honneur samedi 17 mai, à l'occasion de la 10e édition de la Nuit européenne des musées. Pour l’évènement, 3000 musées européens accueillent gratuitement les visiteurs et restent ouverts jusqu’à tard dans la nuit. L’année dernière, l’initiative avait rencontré un franc succès : 2 millions de spectateurs ont passé la porte des musées, galeries et autres expositions. Parmi les 1300 musées français ouverts, la star de la soirée était le Centre Pompidou avec 21 000 visiteurs en une soirée.
Cette année encore, il devrait y avoir foule dans les galeries. Si vous avez horreur des salles bondées, oubliez la nuit des musées et profitez du dimanche pour allez visiter ces lieux insolites qui n'ont pas les moyens d'ouvrir toute la nuit. Promis, vous n’aurez pas à jouer des coudes.
Le musée des squelettes
Dans l’enceinte du Musée Dupuytren, les squelettes difformes côtoient les foetus conservés dans le formol. Les nombreuses sculptures de cires semblent redonner vie à ces corps souffrants et déformés. L’ambiance inquiétante du lieu lui a valu le surnom de "Musée des Horreurs". Une dénomination que les administrateurs refusent avec véhémence. Le musée Dupuytren, du nom d'un grand chirurgien et anatomiste du XIXe siècle, est un sanctuaire scientifique. Dépendant de la faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie à Paris, l’établissement expose plus de 6 000 objets, organes, ou ossements. Ces collections permettent encore aujourd’hui d’aider les scientifiques dans leurs recherches en anatomie pathologique.
Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi, de 14h à 17h.
Le musée des bibelots
Cet étrange musée se consacre aux petits objets du quotidien. Les deux fondateurs, Hervé Di Rosa et Bernard Belluc, sont ce qu’on pourrait appeler des archéologues du temps présent. Depuis les années 70, ils commencent à accumuler tous les petits objets, gadgets ou bibelots qui leur tombent sous la main. Sous la forme d’un grand bazar organisé, le Musée international des arts modestes (MIAM) de Sète fait honneur aux petits éléments de consommation qui font nos vies.
Horaires d'ouverture : tous les jours (sauf lundi) de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Le musée de la fumette
Faites donc une pause clope au Musée du fumeur. Pipe ancestrale, allumettes de cow-boys, calumets de la paix… C’est tout l’univers de la fumée qui se retrouve dans ce lieu atypique. Le musée parisien propose aux visiteurs de parcourir des siècles de volutes blanches, à travers une collection de photos, de peintures et de documents. Entre deux feuilles de tabac, on découvre l’ambiance des fumeries d’opium du XIXe siècle ou les nombreux rites chamaniques liés à la fumée. La boutique, un peu trop grande comparée à la taille du musée, propose une panoplie d’équipements pour fumeur : cigarettes électroniques, vaporisateurs, pipe à eau… Vous l’aurez compris, au Musée du fumeur, on ne traite pas que du tabac.
Horaires d’ouverture : tous les jours (sauf dimanche) de 12h30 à 19h.
Le musée des allumettes
Après les cigarettes, les allumettes. A Treffléan dans le Morbihan, les époux Caro se sont lancés dans une étrange initiative : construire et exposer les plus beaux monuments architecturaux de France et d’Europe… en allumettes. La passion d’Armel Caro, le maquettiste aujourd’hui décédé, est née par hasard. A la suite d'un arrêt de travail, il commence par reproduire la gare de la Baule et ne s’arrête plus. Le mont Saint-Michel, la basilique Sainte-Basile… au rythme d’une œuvre par an, l’homme multiplie les maquettes. Au total : 32 ans de travail et 750 000 allumettes. Le château de Chambord, son chef d'œuvre, représente à lui seul 125 000 de ces petits bouts de bois.
Horaires d’ouverture : tous les soirs, entre le 1er mai et le 15 octobre.
Le musée du lacet
Dans la bande dessinée de Binet, les Bidochons, les héros Robert et Raymonde s'ennuient royalement en vacances. Mais pas question de l'avouer à leur entourage. Pour rendre envieux leurs amis, ils multiplient les cartes postales mensongères où ils se réjouissent du beau-temps. La réalité est moins rutilante : pour se protéger de la pluie, ils passent leur journée au musée du lacet. Ce musée existe vraiment. Située à La Terrasse-sur-Dorlay dans la région Rhône-Alpes, l’ancienne usine de lacet est aujourd’hui devenue un musée. Le concept ? Faire découvrir aux visiteurs « l'ingéniosité mécanique de ces machines qui tressent des myriades de fils colorés ».
Horaires d’ouverture : tous les jours (sauf mardi) de 14 h à 18 h.
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