Gagosian et Ropac ouvrent de grands espaces en banlieue parisienne
Ces deux galeries internationales lancent leurs nouveaux lieux à l’occasion de la Fiac, qui ouvre au public jeudi au Grand Palais.
Gagosian et Ropac ont tous deux choisi pour leur première exposition l’Allemand Anselm Kiefer, né en 1945, qui vit en région parisienne. Ropac présente aussi l’Allemand Joseph Beuys (1921-1986).
Ropac dans une ancienne chaudronnerie à Pantin
La galerie Thaddaeus Ropac a ouvert ses portes dimanche après-midi à Pantin, où le galeriste autrichien a fait réhabiliter une ancienne chaudronnerie centenaire, qui s’étend sur 4700 m2 et comprend cinq constructions. Elle offre 2000 m2.
Le bâtiment principal, en brique, se divise en plusieurs nefs de sept à douze mètres de hauteur, avec un éclairage zénithal. L'ensemble du site a été rénové par les architectes Buttazzoni et Associés.
Ropac, 52 ans, est implanté dans le Marais depuis les années 1990. Il recherchait depuis trois ans un espace qui puisse accueillir des œuvres monumentales, qu’il n’a pas trouvé dans Paris. Il espère « faire naître des synergies » avec les autres lieux culturels proches comme le Centre national de la Dans à Pantin et la Cité de la musique à la Villette.
Sous le titre "Die Ungeborenen" (les non-nés), son exposition inaugurale présente un ensemble de très grandes toiles et de sculptures de Kiefer qui a créé ces oeuvres en ayant le nouveau lieu en tête.
Gagosian dans un hangar à avions transformé par Jean Nouvel
La galerie Gagosian du Bourget ouvrira ses portes vendredi prochain, 19 octobre dans un ancien hangar des années 1950, avec une exposition d’Anselm Kiefer dont une très grande sculpture. Pour son douzième site dans le monde, le marchand d’art a confié à Jean Nouvel le soin de transformer les trois voûtes et la mezzanine en un espace d’exposition décloisonné de plus de 1600 m2.
"Jean Nouvel, qui est un ami de Larry Gagosian, a adoré le projet", explique Serena Cattaneo, qui dirige à la fois la galerie Gagosian ouverte en octobre 2010 près des Champs-Elysées et celle du Bourget.
"Nous avons d'abord cherché sur Paris. Et puis nous avons trouvé ce lieu, qui est à vingt minutes en voiture du centre de Paris et est accessible en RER", dit-elle, précisant que "c’est la plus vaste galerie de Larry Gagosian en Europe".
L'espace présente l'avantage d'être à côté de l'aéroport privé qui accueille les jets des hommes d'affaires et éventuels collectionneurs d'art, mais aussi pas loin de l'aéroport de Roissy. Et de se trouver sur un axe routier très important allant vers le nord de l'Europe.
"Avec ce lieu, nous allons pouvoir présenter des oeuvres de grand format mais pas seulement", déclare Serena Cattaneo. "Ce sera aux artistes de se saisir" de cette salle, ajoute-t-elle. "Paris est un lieu de passage, une étape appréciée notamment des Américains du Nord et du Sud qui se rendent à Londres ou ailleurs en Europe", dit-elle. "Larry Gagosian lui-même aime beaucoup Paris."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.