Henri Olivier, l'homme de l'ombre se dévoile au Musée Chagall
Quand il présente ses œuvres dans une galerie ou dans un musée, Henri Olivier compose ses expositions comme un paysage. Artiste et paysagiste installé dans l'arrière pays niçois, passionné par la nature et l'art des jardins, il a pris ses quartiers tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du musée Chagall de Nice.
Jusqu'au 30 avril 2017, "Parcours de l'ombre" invite le visiteur à se perdre dans la contemplation de ses oeuvres mais aussi à redécouvrir la peinture de Marc Chagall.
Reportage : V. Varin / H. Nicolas / D. Roux
Ombre, ligne d'horizon et miroir
Henri Olivier pose un regard singulier sur l'architecture des lieux qu'il investit. La frontière entre l'intérieur et l'extérieur se franchit en un regard. Une démarche particulièrement adaptée au Musée Chagall de Nice. Entouré des jardins méditerranéens créés par Henri Fisch, le bâtiment de facture moderne a été construit par André Hermant en 1973.
Trois notions essentielles sont mises en perspective au gré des cinq installations de l'artiste : les ombres, la ligne d'horizon et le miroir.
Perception, sensation, médiation
Depuis toujours, Henri Olivier est passionné par l’art des jardins. Son approche artistique part de la nature, s’en inspire, dialogue avec elle à travers des sculptures et des installations qu’il présente in situ. Pour le musée Chagall de Nice, l'artiste a disséminé des miroirs d'eau qui proposent une conversation visuelle entre le jardin et les salles d'exposition.Ses oeuvres qui font écho à notre propre expérience de la perception invitent à la rêverie et à la contemplation.
Clin d'oeil à Chagall
Marquées par le minimalisme américain et par l’Arte Povera, les installations d'Henri Olivier engagent une lecture poétique des œuvres de Marc Chagall. Le bleu, couleur récurrente de l'auteur de "La création de l'homme" ou du "Paradis" prend toute sa place dans le parcours d'Henri Olivier. Trois souches calcinées d'oliviers, reliées par un néon bleu et baptisées "Synapse", font directement écho au peintre qui a donné son nom à ce musée.Le travail d'Henri Olivier interroge les relations de la sculpture au jardin, à l’environnement et au paysage, mais également notre propre perception de l’espace. Comme le dit l'écrivain américain Allen S. Weiss, "ses sculptures servent de catalyseurs pour mettre l’esprit, le regard et le corps en mouvement".
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