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Hollywood, la culture et les Arts mobilisés contre l'Investiture de Donald Trump
Si le président élu américain Donald Trump rêvait enfant de travailler à Hollywood, et qu’il aime s’entourer de stars, cet amour n’est visiblement pas partagé. En témoignent les nombreuses déconvenues que lui font subir les mondes du cinéma, de la musique et plus généralement des Arts, mobilisés contre la cérémonie de son investiture jeudi à la Maison Blanche.
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Marche des femmes
Plus que tous ses prédécesseurs, le magnat de l'immobilier aura peiné à trouver de grands noms du show-business pour venir à Washington fêter son arrivée à la Maison Blanche.Même parmi les artistes qui avaient confirmé leur participation, plusieurs se sont décommandés ces derniers jours, comme la star de Broadway Jennifer Holliday, qui a renoncé samedi après une levée de boucliers de ses fans. Ou le B-Street Band, spécialisé dans l'interprétation des chansons de Bruce Springsteen, qui a jeté l'éponge lundi par "respect et gratitude" pour le célèbre auteur de "Born in the USA", ardent détracteur du nouveau président.
Si de grands noms de la musique et du cinéma - comme Katy Perry, Cher ou Scarlett Johansson - sont bien attendus à Washington dans les prochains jours, ce n'est pas pour fêter son investiture, mais pour manifester contre, lors de la grande Marche des femmes prévue samedi.
A défaut d'attirer des vedettes, Trump a tout fait ces derniers jours pour minimiser leur importance, assurant que la journée serait "très, très élégante", avec la participation de "formidables talents".
Tom Barrack, organisateur de la cérémonie, est même allé jusqu'à laisser entendre qu'il pouvait se passer de vedettes puisqu'avec le milliardaire, "nous avons la chance d'avoir la plus grande célébrité du monde". Il a promis une cérémonie toute en "douce sensualité".
Une pétition du monde des Arts
Les artistes plasticiens, galeristes et musées ont rejoint Hollywood, chanteurs et musiciens en invitant à cesser leurs activités à travers tout le pays le 20 janvier, jour de l’investiture, et à signer une pétition en ligne allant dans ce sens.Musées, galeries d'art, théâtres, salles de concert, fondations et écoles d'art sont invités à fermer ce jour. Le New York Times, repris sur le site du Figaro, rapportait que La photographe Cindy Sherman, le sculpteur minimaliste Richard Serra ou la vidéaste Joan Jonas font partie des têtes d'affiche de ce "J20 Art Strike" ("grève de l'art le 20 janvier").
Les institutions culturelles, comme le Museum of Modern Art (MoMA) ou le Los Angeles Country Museum of Art (Lacma) ont plus de difficultés à rejoindre le mouvement. "L'essence même de notre mission consiste déjà, chaque jour, à faire apprécier au public d'autres cultures", explique au "New York Times" Miranda Carroll, directrice de la communication du Lacma, repris par "Le Figaro".
Quelques participants acquis
Habitué des magazines people dans les années 1980, Donald Trump a braqué beaucoup d'amis du show-business pendant sa campagne en attaquant les immigrés, surtout hispaniques, les musulmans et d'autres minorités. Beaucoup d'artistes ont protesté contre l'utilisation de leurs chansons dans ses meetings.La récente cérémonie des Golden Globes a confirmé qu'Hollywood restait farouchement hostile au nouveau président. Et le rappeur Snoop Dogg a même menacé de représailles tout Noir qui se produirait à l'investiture.
La tête d'affiche devrait finalement être le chanteur de country Toby Keith, aux ballades très patriotiques. Parmi les autres artistes confirmés figurent la jeune soprano Jackie Evancho, 16 ans, et le chanteur country Lee Greenwood.
Les célèbres Rockettes, danseuses connues pour leurs ronds de jambes et leur traditionnel spectacle de Noël à New York, seront aussi de la fête. Le responsable de la troupe a d'avance excusé celles préférant s'abstenir.
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