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Jean Cocteau : danse, théâtre, une passion pour la scène à Menton

Le musée Jean Cocteau de Menton, poursuit au travers de la collection Séverin Wunderman son exploration de l'oeuvre du touche-à-tout de génie. L'exposition "Démarche d'un poète. Acte II" s'attache aux liens passionnés de Jean Cocteau avec la scène que ce soit le théâtre, la danse ou la chanson.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Affiche de l'exposition D’après Philippe Halsman, Tableau vivant, Jean Cocteau et le danseur Leo Coleman, New York 1949
 (ADAGP, Paris 2017)
Il y a 100 ans, Jean Cocteau faisait scandale avec"Parade" un ballet qu'il avait composé avec le chorégraphe Massine, sur une musique de Satie et dans un décor et des costumes signés Pïcasso. Pour la première représentation au Téâtre du Châtelet, le public s'offusque de voir les codes de la danse ainsi "bafoués" par une oeuvre sur-réaliste fusionnant music-hall, cirque et cinéma.

L'évocation de "Parade" est un des temps forts de cette expoisition qui souligne la passion du poète pour les arts de la scène et son inventivité dans ce domaine

Reportage France 3 Côte d'Azur : E. Felix / J. Sara / B. Mariani

Dépoussiérer les classiques

L'exposition se compose de 5 séquences. La séquence 3, intitulée "Retendre la peau des mythes : la tragédie revisitée", rappelle aussi à quel point Cocteau, dans les années 20 a renouvelé le genre théâtral en donnant un "coup de jeune" à l'interprétation des grands classiques. "On va voir apparaître tous ces grands personnages des mythes antiques explique Françoise Léonelli, conservatrice du musée Jean Cocteau mais qui vont bouger, parler comme des contemporains avec des décors décalés. On est en dehors de la tragédie Sophocle complètement. On est aussi très loin du théâtre de boulevard que Cocteau connaissait bien à l'époque".  Cocteau s'appuie sur Œdipe, Antigone ou Jocaste pour dépoussiérer les classiques.

C'est à ce moment-là qu'il rencontre Jean Marais à qui il confie le rôle de Galaad dans "Les Chevaliers de la Table Ronde". Jean Marais dont les costumes de scène sont alors signés Gabrielle Chanel.

Le monologue de Piaf

La séquence 4 de l'exposition propose une rencontre avec "Les nouveaux monstres sacrés" un terme qui s'applique aux grands tragédiens de l'enfance de Cocteau et aux artistes de son temps pour lesquels il écrit comme Berthe Bovy ou Edith Piaf.
Le poète écrit pour son amie Edith Piaf un monologue intitulé"Le Bel Indifférent" qui sera joué en lever de rideau de la pièce "Les Monstres sacrés".

Une exposition riche de vidéos et documents rares qui illustrent la passion fusionnelle de Cocteau le touche-à-tout génial pour tous les domaines artistiques.

D’après Philippe Halsman, Tableau vivant, Jean Cocteau et le danseur Leo Coleman, New York 1949
 (ADAGP Paris 2017 )

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