Julio Le Parc, maître de l'art cinétique et de l'illusion expose à Paris
C'est une exposition à ne pas râter. Il ne reste pourtant que quelques jours pour la découvrir. "Bifurcations" rassemble des oeuvres de l'argentin Julio Le Parc. Sur les deux étages de la galerie Perrotin sont déployés des installations et des mobiles inédits, ainsi que de nouvelles peintures. Exposées pour la première fois, ces créations dynamiques se mêlent avec des oeuvres des années 60 à 90.
Reportage : B. Lopez / M. Chambrial / S. Barie
Julio Le Parc : chef de file de l'art cinétique
Julio Le Parc est un maître de l'art cinétique. Ce courant artistique, apparu pour la première fois au Museum für Gestaltung de Zürich en 1960, propose des œuvres contenant des parties en mouvement avec des formes géométriques et des illusions d'optique. L'Argentin se distingue toutefois de ses pairs comme l'explique son fils et collaborateur Yamil Le Parc. "Son oeuvre est très importante, très riche et pas forcément facile à comprendre parce qu'elle a beaucoup d'époques comparée à de fameux cinéniques qui sont beaucoup plus monochromatiques dans leurs créations. La sienne est très changeante, ce qui est volontaire mais qui peut déplaire parfois au marché et aux institutions. Mais c'est ça qui fait aujourd'hui sa marque !"Un maître de l'illusion et de le contestation
Julio Le Parc s'est toujours nourri de la contestation, de la remise en cause de l'ordre bourgeois. Avec ses oeuvres, il veut chambouler la perception du monde. Il a une croyance profonde dans le potentiel d’insurrection de l’art."La seule exigence qu'il peut y avoir c'est de créer un rapport avec le spectateur, sans passer par des théories ou des explications, des justifications ou une littérature qui accompagne parfois l'art contemporain" explique l'artiste.
Engagé politiquement, Julio Le Parc a combattu la dictature militaire de son pays, l'Argentine. En mai 68, il est expulsé de France pour avoir investi l'école des Beaux-Arts avec d'autres artistes. Son énergie est débordante et à 89 ans, il continue de créer dans son atelier de Cachan dans le Val de Marne.
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