La culture en France représente "plus du double des emplois liés à la production automobile"
Les entreprises et institutions de la musique, du cinéma, du théâtre ou de la presse et du jeu vidéo ont enregistré "une croissance supérieure au reste de l'économie française (+0,9% durant la même période)", relève ce 2e "Panorama de l'économie de la culture et de la création en France" réalisé par le cabinet EY et France Créative, une organisation réunissant des acteurs de la culture comme la Sacem pour la musique, le CNC pour le cinéma ou le SPQN pour la presse.
Après une première édition à l'automne 2013, cette deuxième mouture "réaffirme la contribution des secteurs culturels et créatifs à la croissance économique et à la création d'emplois en France". Les dix secteurs étudiés (arts visuels, musique, spectacle vivant, cinéma, télévision, radio, jeu vidéo, livre, presse, création publicitaire) représentaient, en 2013, "83,6 milliards d'euros de revenus et 1,3 million d'emplois", soit "plus du double des emplois liés à la production automobile", selon ce document.
Près de la moitié (47%) des emplois liés à la culture et la création sont occupés par des "moins de 40 ans", un chiffre supérieur à la moyenne nationale (44%), relève cette étude. Ce "panorama" chiffre les exportations de biens culturels français "à 2,7 milliards d'euros", les entreprises les plus exportatrices celles du jeu vidéo, du livre et de la presse. "Musique, cinéma, littérature, arts graphiques constituent (...) un véritable +soft power+ français, pour nos exportations, notre influence", écrit le Premier ministre Manuel Valls en avant-propos.
Des conséquences économiques possibles des attentats du 13 novembre
"C'est un secteur déterminant pour l'économie, mais c'est un secteur fragile", rappelle pour sa part Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, qui "tire la sonnette d'alarme" face aux conséquences économiques possibles des attentats du 13 novembre, synonymes pour le monde du spectacle de baisse de ventes de billets et de frais supplémentaires pour sécuriser les salles. Dans "le scénario du pire", c'est-à-dire une baisse durable de la fréquentation, des "dizaines de milliers d'emplois" pourraient être "à risque", estime Marc Lhermitte, du cabinet EY. A titre d'exemple, une baisse de 20% de la fréquentation des salles et des ventes de billets pendant une année complète pourrait avoir, selon cet expert, un impact sur "20.000 à 30.000 emplois".
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