La femme qui a fait exhumer Dali n'est pas sa fille, selon les analyses
"Les tests ADN démontrent que Pilar Abel n'est pas la fille de Dali (...) il n'y a pas de relation de parenté entre eux", a écrit la Fondation dans un communiqué, à propos d'une cartomancienne de la ville de Gérone (Catalogne) qui tentait depuis des années de faire valoir devant la justice que l'artiste était son père biologique.
Fin juin, la justice avait ordonné l'exhumation du peintre, mort en 1989 à l'âge de 84 ans, à la demande de Pilar Abel. Elle assurait que sa mère, une employée de maison, avait rencontré Salvador Dali chez des amis de l'artiste à Cadaquès.
Informée dès son enfance d'une brève liaison secrète, affirmait-elle, elle était convaincue d'en être le fruit.
25% de l'héritage de Dali était en jeu
La tombe de Dali avait été ouverte et des médecins légistes avaient effectué des prélèvements sur des dents et un os, avait précisé la maire de Figueras, Marta Felip, qui avait assisté à l'exhumation."Je veux juste connaître la vérité, et c'est tout", avait confié soir Pilar Abel, qui est née et a grandi à Figueras, comme Dalí. Elle affirmait, en juin, que ce n'était pas l'argent de Dali qui l'intéressait. Mais si les tests avaient prouvé sa filiation, elle aurait pu réclamer, selon son avocat, 25% de l'héritage de Dali, entièrement légué à l'Etat espagnol : au moment de sa mort, on évoquait des centaines d'oeuvres d'art, dont 250 signées par le peintre des horloges molles, mais aussi des propriétés en Catalogne. Son avocat à l'époque avait estimé sa valeur à 136 millions de dollars.
La fondation "se réjouit" du résultat des analyses
"Cette conclusion n'est en aucun cas une surprise" pour la Fondation qui écrit qu'"à aucun moment il n'y a eu d'indice de la véracité d'une prétendue paternité".
Dalí a vécu ses dernières années retiré dans son château de Pubol avec sa compagne Gala, morte en 1982, avec laquelle il n'a pas eu d'enfant.
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