La victoire de Samothrace de retour au Louvre
Il reste encore d'ultimes réglages mais le public pourra à nouveau contempler la Victoire de Samothrace dès samedi. Cette sculpture phare du musée du Louvre à Paris a retrouvé sa place mardi, en haut du monumental escalier Daru, après dix mois de restauration. Découverte en 1863 sur l'île grecque de Samothrace, dans le nord-est de la mer Égée, en plusieurs morceaux, la statue, qui date du IIe siècle avant Jésus-Christ, représente Niké, la déesse messagère de la victoire.
Sa restauration visait à nettoyer les différents marbres du monument, marbre blanc de Paros pour la statue, et marbre gris de Rhodes pour son socle. "L'oeuvre n'était pas en danger, ni dans sa structure ni en surface, mais elle était considérablement encrassée par la poussière brassée sur l'escalier qui est le plus emprunté au monde pour un musée, avec sept millions de visiteurs tous les ans ", a expliqué Ludovic Laugier, un des commissaires de la restauration. Il s'agissait aussi de retirer de précédentes retouches à l'aquarelle effectuées lors de précédentes restaurations.
Plusieurs découvertes lors de la restauration
Cette restauration aura permis de faire aussi plusieurs découvertes sur l'histoire de l'oeuvre d'art. Une bande de couleur bleue, invisible à l'oeil nu, a été détectée au bas du manteau de la déesse grâce à de nouvelles méthodes d'analyse. Une mèche de cheveux a également pu être restituée, et sept fragments issus de la réserve du musée ont pu être intégérés.
"Nous savions que ces fragments appartenaient au monument mais n'avaient pas retrouvé leur place d'origine. C'est quelques centimètres de victoire en plus, mais pour nous c'est vraiment une joie, c'est vraiment parmi les plus beaux moments du chantier ", explique Ludovic Laugier.
Pour financer cette restauration, d'un montant de quatre millions d'euros, le Louvre avait notamment lancé un appel aux dons aux particuliers et avait rassemblé ainsi un million d'euros. Le reste a été financé par des mécènes.
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