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Laurence Parisot défend le régime des intermittents

L'ex-présidente du Medef Laurence Parisot défend le régime spécial d'assurance chômage des intermittents du spectacle dans une tribune publiée lundi dans Les Echos. Elle se démarque ainsi du syndicat des patrons, favorable à sa suppression.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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Laurence Parisot en juin 2013
 (LCHAM / SIPA)

A trois jours d'une nouvelle séance de négociations entre patronat et syndicats sur l'assurance chômage, Laurence Parisot, aujourd’hui vice-présidente de l'Ifop, récuse l'idée qu'il "serait équitable et juste" de supprimer le régime, déficitaire, des intermittents, au nom de l'équilibre financier de l'Unédic. Une pierre dans le jardin du Medef qui souhaite aligner le régime spécifique des intermittents sur le régime général et juge que c'est à l'Etat d'assumer le "surcoût du traitement plus favorable" réservé aux intermittents s'il le juge nécessaire.
 
"Où irait-on si l'on se mettait à soupeser au sein de l'Unédic la contribution de chaque secteur d'activité et à évincer, ceux qui, sur une certaine durée, afficheraient un solde cotisations-allocations négatif ?", se demande Laurence Parisot, dans Les Echos.
 
Les intermittents loin d'une question comptable
"Il n’existe pas de corrélation entre le montant des allocations versées aux intermittents et le déficit global de l’Unédic", fait-elle valoir par ailleurs, estimant que "la question des intermittents du spectacle est loin d’être un simple problème comptable" et "renvoie au statut de la culture dans notre pays", celle-ci en étant "un des plus beaux fleurons".
 
Pour elle, transférer le dossier des intermittents à l'Etat reviendrait à transformer la culture en "culture d'Etat et à fonctionnariser les artistes".
 
En revanche, Laurence Parisot note que le régime des intermittents fait "l'objet de nombreux abus" et juge qu'il faut "impérativement lutter contre cela", préconisant "des plafonnements, des critères différenciés entre les métiers techniques et ceux du spectacle vivant, des simplifications dans les procédures".

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