Le centre culturel coréen offre un voyage hors du temps avec son nouveau mapping féérique
Prolongée jusqu’au 20 août, l’exposition "Korea Cubically Imagined" du centre culturel coréen de Paris fait rêver. A travers un mapping vidéo d’une vingtaine de minutes, elle plonge le visiteur hors du temps, dans des univers poétiques variés. Gratuite, elle est accessible à condition d'être muni d'un pass sanitaire valide.
Le bruit des vagues, le chant des oiseaux, le souffle du vent... Avec sa nouvelle exposition, le centre culturel coréen de Paris invite le visiteur à se perdre au milieu d’une nature scintillante et paisible. Jusqu’au 20 août, un mapping vidéo d’une vingtaine de minutes s'installe dans l’auditorium de l'institution, pour une expérience immersive inédite en France. L’occasion d'en apprendre un peu plus sur les arts du Pays du matin calme.
Fresques hors du temps et de l’espace
"Avant d’entrer dans l’auditorium, je vous demanderais d’enlever vos chaussures messieurs, dames". Rangés deux par deux, les visiteurs attendent la fin de la séance précédente pour rentrer dans l’auditorium du centre culturel coréen. Plongé dans la pénombre, le sol de la pièce est recouvert d’un tapis blanc et le mur d’un écran géant. Une projection immersive englobe de la tête au pieds le public, déjà tout sourire, pendant qu'il s’installe en tailleur face au mapping vidéo qui s’apprête à débuter.
Durant 25 minutes, plusieurs univers s’enchaînent : nous sommes les pieds dans l’eau en regardant danser les aurores boréales, puis nous nous téléportons au milieu d’une forêt aux couleurs éclatantes entourées d’oiseaux et de pétales de fleurs. "Regarde, l’eau vient jusqu’à toi" souffle une mère à son petit garçon qui essaye d’éviter la vague numérique. Au bout de quelques minutes, un silence profond gagne l'assemblée, admirative et apaisée.
Deux artistes coréens sont à l’origine de ces oeuvres lumineuses : Le créateur de design "D’strict" avec sa série Eternal Nature qui imagine des paysages naturels hors du temps et de l’espace ; Yiyun Kang travaille plus sur le mouvement des corps et des tissus. "Les artistes sélectionnés sont des pionniers de l’art numérique en Corée, c’est pour cela qu’ils ont été choisis", explique Yoomine Kim, la commissaire de l'exposition. La fresque lumineuse de Yiyun Kang qui réinterprète les chorégraphies du groupe BTS, caché par un grand rideau blanc, est particulièrement spectaculaire. "Je trouve que ces deux contenus se mêlent vraiment bien : Yiyun Kang propose des créations très artistiques et "D'strict" crée des œuvres plus accessibles. Ils sont complémentaires", poursuit la commissaire.
Mapping vidéo instagrammable
Pour faire connaître leur exposition, le centre culturel coréen a misé sur le réseau social Instagram. Un pari réussi à la vue de l’immense fil d’attente rue la Boétie, composé quasiment uniquement de jeunes. "D’habitude nous avons environ 300 visiteurs, ce lundi nous en avons eu plus de 900 !", confie Mademoiselle Kim, employée du centre,"C’est grâce aux partages sur Tik Tok et Insta, tout va très vite !". Korea Cubically Imagined se prête effectivement aux réseaux avec ses jeux de lumières et sa musique envoûtante. Durant toute la durée du mapping, les spectateurs n’ont cessé de prendre des photos les plus instagrammables possible. "Nous avons habituellement un public plus âgé, passionné de culture coréenne. Cette fois-ci nous voulions vraiment diversifier notre public et les réseaux sociaux sont un bon moyen de diffusion auprès du jeune public français", commente la commissaire.
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Pour le centre culturel coréen, cette exposition est une grande première : "C'est la première fois qu’on installe un mapping dans l’auditorium", confirme Yoomine Kim, "nous avons reçu une aide financière du ministère de la culture, du tourisme et des sports coréens pour pouvoir la mettre en place". Les œuvres sélectionnées par le ministère ont dû être, elles aussi, adaptées pour s’insérer dans l’auditorium du centre : "D'strict a un musée sur l'île de Jeju avec d'immenses écrans hyper performants, ce qui n'était pas notre cas au centre. Ils nous ont donc donné un contenu qui correspondait bien à l’espace que nous avions".
Avec un tel succès, la commissaire de l’exposition a décidé de prolonger Korea Cubically Imagined d’une semaine et a déjà des projets en tête pour de futures expositions sur le même modèle : "Nous allons avoir en octobre un mapping sur la façade du centre, sur l'alphabet coréen", explique-t-elle, très enthousiaste.
l'exposition cubiquement imaginée au centre culturel coréen, une petite pépite ! pic.twitter.com/nghf3xEssD
— mat (@sarcasticmin7) August 10, 2021
Découverte d'artistes coréens
Si Korea Cubically Imagined n’est composé que d’une salle, elle n’est pas la seule exposition proposée par le centre. Au premier étage, les visiteurs pourront découvrir les Chaekgeori, art coréen représentant des objets du quotidien, notamment liés à la littérature et à la papeterie, empreints de références mythologiques. Au deuxième étage, une exposition d’art contemporain s'intéresse aux jeunes artistes de Corée.
Avant de partir, si vous avez mis une story sur instagram de votre visite au centre, n’oubliez pas de vous rendre à l’accueil... Une surprise vous y attend !
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