Le Centre Pompidou va devoir réduire la voilure
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti, touchée par les restrictions budgétaires, "étudie attentivement la situation des différents établissements culturels et elle a conscience que chacun a ses spécificités", a-t-il expliqué.
Au Centre Pompidou, la subvention de l’Etat sert notamment à payer les salaires, ce qui n’est pas le cas pour d’autres établissements. En 2011, le Centre avait eu du mal à supporter une baisse de 5% de sa subvention.
« Nous avons réduit nos effectifs de 50 emplois en trois ans » dans le cadre de la RGPP, a rappelé Alain Seban. La Révision générale des politiques publiques, instaurée par le précédent gouvernement, prévoyait le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite dans la limite de 1,5% des effectifs par an, formule retenue par le Centre Pompidou dont les effectifs sont âgés.
L'accent sera mis sur la collection permanente
La baisse prévisible de la subvention « aura un impact sur la programmation ».
Actuellement, le Centre Pompidou consacre 6,5 millions d'euros par an à ses expositions temporaires. Soit « le même montant qu'en 2000 ». Depuis il y a eu la hausse du prix des assurances d'oeuvres d'art, des coûts fixes, souligne Alain Seban.
Avec son équipe, il étudie actuellement « différentes hypothèses ». « Je préfèrerais n'avoir à sacrifier qu'une seule grande exposition », dit-il. « Mieux vaut supprimer un projet plutôt que de faire des abattements sur les budgets car il faut préserver la qualité des expositions ».
Par ailleurs Alain Seban veut faire vivre davantage la collection permanente du Centre Pompidou : « Je souhaite pouvoir maintenir le ré-accrochage de nos collections qui va montrer notre travail d'ouverture sur la mondialisation. »
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