Le défilé du 14 juillet : œuvre inédite du jeune Cabu à Châlons-en-Champagne
L'immense fresque était roulée dans une cagette, cachée sous un escalier. Le caricaturiste avait pour habitude de tout garder. Véronique Cabut, la veuve du dessinateur, l'a retrouvée récemment, un peu par hasard et l'a immédiatement remise à la Duduchothèque. Cette médiathèque inaugurée en décembre 2018 à Châlons-en-Champagne rend hommage au dessinateur assassiné le 7 janvier 2015, lors des attentats contre Charlie Hebdo.
Reportage France 3 Champagne-Ardenne, M. Fournier / P. Mercier / M. Pereira
Un trait de crayon assuré et malicieux
Derrière les quatre-vingt treize personnages et les saynètes rocambolesques, on reconnaît le trait de crayon assuré et malicieux du caricaturiste. L'adolescent Jean Cabut avait beau n'avoir que 13 ans en juillet 1951, il avait déjà son style. Le choix du noir et blanc et la référence à ses maîtres : Searle, Grove et Dubout. "Il s'inspire beaucoup d'Albert Dubout, confirme Anne-Sophie Canton, médiatrice du patrimoine. Dans les dessins de Cabu on reconnaît l'esprit foisonnant et certains personnages de Dubout, son tout premier maître."De l'humour dans le moinde détail. Sur trois mètres quarante de long et quarante centimètres de haut, le jeune Jean Cabut croque tout et tout le monde avec facétie. "Il aimait les gens, raconte la directrice de la Duduchothèque, Pascaline Watier. Il aimait trouver leurs petits travers et les développer à travers toutes sortes de situations."
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