Le "délai de carence" des intermittents du spectacle assoupli
Tout faire pour que la saison culturelle ne soit pas une longue manifestation des intermittents du spectacle. Selon le quotidien Les Echos, le ministère de la Culture a mis la pression sur le patronat et les syndicats du secteur pour obtenir un assouplissement de l'accord du 22 mars sur la réforme de l'assurance-chômage des intermittents. La base dénonce le durcissement du régime qui en découle et des actions sont prévues dès vendredi au printemps de Bourges, premier acte de la saison des festivals.
Mesure "inacceptable" (A. Filippetti)
Aurélie Filippetti avait elle-même porté une botte contre l'accord en qualifiant l'une de ses mesures d'"inacceptable en l'état ". Il s'agit du délai de carence pendant lequel tout intermittent doit attendre avant de toucher les allocations. Sa formule a été revue dans l'accord, et durcie. Et c'est cette mesure qui a finalement été retouchée à l'issue des dernières discussions : "On a retouché un peu la formule de calcul du différé d'indemnisation des intermittents " pour "diminuer le nombre de jours de décalage, en particulier pour les plus basses rémunérations ", a indiqué, Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT.
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En échange, le plafond du cumul entre rémunération et allocation a été
rabaissé. Il descendrait de 1.200 euros environ pour regagner les économies
perdues. Car avec l'abandon du nouveau calcul du délai de carence, la réforme
ne permettrait que 100 millions d'euros d'économies au lieu des 120 gagnés dans
l'accord du 22 mars.
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