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Le dernier tableau de Matisse, "Katia à la chemise jaune", entre au Musée des Beaux-Arts de Lyon

Le dernier tableau peint par Henri Matisse - "Katia à la chemise jaune" - est entré dans les collections du Musée des Beaux-Arts de Lyon, qui détient un ensemble important d'oeuvres de l'artiste.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"Katia à la chemise jaune" de Henri Matisse (1951).  (© LYON MBA – PHOTO MARTIAL COUDERETTE)

Ce tableau datant de 1951, qui représente une femme assise sur un fauteuil et dont le visage est vidé de ses traits, est dominé par le jaune et le bleu. "Ce tableau fascine par le traitement de la couleur", a relevé lors d'une présentation de l'oeuvre à ses mécènes et à la presse, la directrice du musée, Sylvie Ramond. 

Acquise pour 4,8 millions d'euros 

Matisse, après avoir été opéré à Lyon en 1941 d'un cancer du duodénum, avait fait don au musée lyonnais d'un exemplaire de son livre Thèmes et variations, ainsi que de six dessins originaux, tandis que l'institution avait acheté en 1947 son portrait de L'Antiquaire Georges-Joseph Demotte puis en 1993 Jeune femme en blanc, fond rouge.

Classé oeuvre d'intérêt patrimonial majeur, Katia à la chemise jaune a été acquise auprès de la Pierre and Tana Matisse Foundation, basée à New York, pour un montant de 4,8 millions d'euros. 4,1 millions ont été financés par le Club du musée Saint-Pierre, qui regroupe des entreprises, 500.000 euros proviennent de l'Etat et 200.000 euros de la Ville de Lyon. 

Un nouvel accrochage inauguré le 19 mai 

Ce tableau est présenté à partir du 19 mai, à l'occasion d'un nouvel accrochage des collections du XXe et du XXIe siècle du musée - et de sa réouverture après les restrictions liées à la crise sanitaire -, dans une salle où il côtoie des oeuvres de Simon Hantaï, qui a notamment puisé son inspiration dans les papiers découpés de Matisse.

Baptisée "Nouvelles perspectives", cette nouvelle présentation des oeuvres contemporaines s'organise autour de dialogues entre les artistes : le réemploi d'objets récupérés chez Etienne-Martin et Erik Dietman, les abstractions d'Eugène Leroy et Roger-Edgar Gillet, les paysages de Pierre Tal Coat et Pierre Montheillet... Dans une galerie, c'est une explosion de couleurs que proposent les tableaux d'Henry Valensi, Serge Poliakoff ou encore Fernand Léger.

Casser l'aspect linéaire de l'histoire de l'art

"C'est un dialogue aussi bien esthétique que thématique", a relevé Mme Ramond, dont la volonté était de "casser l'aspect linéaire de l'histoire de l'art". La déambulation s'achève sur une exposition, visible jusqu'au 29 août, consacrée à Louis Bouquet (1885-1952).

Ce natif de Lyon s'est fait connaître comme peintre muraliste. Un de ses chantiers phares est le décor du salon de l'Afrique du Palais de la Porte Dorée (1931), dont de monumentaux dessins préparatoires sont présentés. Cette exposition permet aussi de découvrir des autoportraits de l'artiste ainsi que des tableaux abordant ses thèmes mythologiques de prédilection, comme Eve et Orphée.

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