Le festival photo La Gacilly
La Gacilly, un écrin privilégie pour la photographie
« Depuis 11 éditions, le Festival Photo La Gacilly a su offrir aux visiteurs les images des plus grands photographes de notre temps. C’est à travers leur regard que nous pouvons mieux comprendre le monde et ses enjeux environnementaux.
Avec 350 000 visiteurs en 2014 et une constante progression, le Festival est devenu un rendez-vous incontournable pour une région en plein développement, témoignant que la culture est un vecteur économique puissant, fédérateur d’énergies positives au service d’un territoire. Ce succès, c’est aussi le vôtre et nous sommes heureux de le partager avec vous. Nous le partageons aussi avec nos partenaires publics et prives qui nous accompagnent dans cette aventure humaine et artistique enthousiasmante, les équipes techniques et toutes les forces vives qui contribuent à la mise en œuvre de cet évènement.
Ces artisans de rêves nous montrent qu’aujourd’hui, faire ensemble pour le bien commun a encore du sens». Jacques Rocher, fondateur du Festival, Maire de La Gacilly
Hommage à la photographie italienne
Mario Giacomelli
Né en aout 1925 à Senigallia, dans la région des Marches, ce village restera le point central de son existence qu’il ne quittera jamais et dont toute son œuvre est imprégnée.
Souhaitant volontairement ignorer la technique photographique, ce « marginal » de la profession se considérait plutôt comme un peintre de l’abstraction. Entre révolte et tendresse, il dit son empathie pour les petites gens, les villageois de Scanno, les paysans figés dans l’éternité.
Piergiorgio Branzi
Né à Florence en 1928. Sa spécialité : le photojournalisme. Il passera plus de cinquante ans à témoigner des bouleversements du monde à travers la planète. Au début des années 60, il est envoyé comme correspondant à Moscou, il réalise ce qu’il appelle « une sorte de journal personnel » avec « des photos humanistes », faisant ainsi référence au courant de la photographie française incarné par Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Willy Ronis.
Le petit horloger © Piergiorgio Branzi / Contrasto
Massimo Siragusa
Né à Catane, en Sicile, en 1958, Massimo Siragusa tient d’abord une librairie, après des études de journalisme et décide de faire de la photographie son métier, à l’âge de 29 ans, après une rencontre décisive avec Ferdinando Scianna, son comparse de l’agence Magnum Photos. Ce photographe, qui a parcouru chaque recoin de son pays, se définit comme un artiste. Comme un voyeur, ce grand voyageur revisite Rome, Milan, Venise ou Turin qui prennent les formes d’un décor : «elles semblent feintes, théâtrales».
Paolo Ventura
Né en 1968 à Milan, Paolo Ventura, fils d’un illustrateur, a été bercé par les croquis et les histoires de son père. Cet émerveillement et cette passion enfantine imprègnent toujours son travail de mise en scène narrative. Les scènes de Paolo Ventura sont teintés de nostalgie et évoquent des instants quotidiens du passé de l’Italie mais possèdent toutes un élément du domaine de l’étrange ou du fantastique qui font écho à son enfance : une imagination débordante pour celui qui pense que le monde réel semble toujours un peu trop gris.
The birdman, Winter Stories, 2009 © Paolo Ventura
Franco Fontana
Né à Modène en 1933, Franco Fontana débute la photographie au début des années 1960. Il publie son livre Skyline 18 ans plus tard et devient l’une des figures les plus emblématiques de la photographie italienne grâce à son travail remarquable sur le rapport des couleurs à l’espace, aux formes et à la lumière. Reconnus pour leurs qualités plasticiennes et picturales, ses paysages de Toscane ou d’Emilie-Romagne ont régulièrement été comparés à des œuvres de la Renaissance.
Emanuele Scorcelletti
Né en 1964 dans le Grand-Duché du Luxembourg, Emanuele Scorcelletti a toujours habité Paris et n’a que très peu connu son pays d’origine. Quand son père, originaire de la région des Marches, disparait il y a quelques années, ses racines le rattrapent. Comme un retour aux sources, il repart sur les traces de celui qu’il voyait si peu, il se prend à aimer cette terre austère d’où vient l’un de ses modèles photographiques, le grand Giacomelli. Comme lui, il traverse villages et champs, cherche les regards des paysans, immortalise des scènes de vie d’un autre temps. Ces images inédites seront présentées pour la première fois au public lors du Festival de La Gacilly.
Torre di Palme, les Marches, 2015 © Emanuele Scorcelletti
Nourrir la planète
Partenaire français de l’Expo Milan 2015, Le Festival de La Gacilly exposera neuf travaux photographiques, sous forme numérique, dans un espace spécialement aménagé́ pour cette occasion.
Ferdinando Scianna, Martin Parr, Gianni Berengo Gardin, Alex Webb, Sebastião Salgado, Irene Kung, Alessandra Sanguinetti, Joël Meyerowitz et George Steinmetz. Tous ces photographes de renommée mondiale ont été́ choisis par l’Expo Milan 2015 pour offrir l’originalité́ de leur regard dans les différents pavillons internationaux, avec pour dénominateur commun la thématique d’un événement qui devrait rassembler près de 20 millions de visiteurs : « Nourrir la Planète ».
Plus qu’une ambition, cette Exposition universelle représente une photographie planétaire –une image instantanée aussi précise que composite– de toutes les déclinaisons possibles de l’alimentation à travers le globe et de tous les problèmes liés à la durabilité́, à la sécurité́, à la disponibilité́ de la nourriture pour tous les habitants du monde. Ces neuf auteurs nous offriront un voyage sur les routes du riz, du cacao, des arbres fruitiers, du pain ou du café́, dans des zones de forte aridité́, en Méditerranée, ou dans les iles...
© Matthieu Paley
Histoires Naturelles
Pour clore cette programmation, comme un cadeau aux festivaliers, le festival honorera le travail de deux artistes français d’exception qui ont su esthétiser la nature. Vincent Munier (né en 1976) est l’égal des plus grands dans le domaine de la photographie animalière. L’ensemble du labyrinthe végétal lui sera dédié pour magnifier sa vision poétique d’une vie sauvage venue du froid qui hante les paysages enneigés d’une terre où l’homme semble étrangement absent.
Le festival accueillera également Sarah Moon, si prisée par les collectionneurs et les galeries d’art: une œuvre unique, colorée, détachée de la réalité, des images d’illusion, de séduction, de rêve qui ré-enchantent notre champ du réel.
© Vincent Munier
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