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Le Louvre-Lens explore "les métamorphoses" des Dieux d'Ovide

Le Pavillon de verre du Louvre-Lens accueille jusqu'au 21 mars 2016 une trentaine d'oeuvres, qui décryptent "les Métamorphoses" des Dieux grecs et romains. Ce long poème d'Ovide de 12 000 vers à connotation mythologique a été une grande source d’inspiration pour les artistes depuis l’Antiquité. Narcisse, Cupidon ou Médée se dévoilent sous d'autres traits, pour échapper à l'amour ou à la mort.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Les Métamorphoses" au Louvre Lens propose une  réinterprétation artistique du poème d'Ovide, ici Narcisse par le sculpteur Eugène-Ernest Liolle
 (France 3 / Culturebox)

Inspirée du poème épique "Les Métamorphoses" d’Ovide, la nouvelle exposition du Louvre-Lens est un voyage dans l’univers du beau Narcisse, de la sombre Médée ou de l’intrépide Icare. Peintures, sculptures, tapisseries ou mobilier, les oeuvres exposées au Pavillon de verre permettent de découvrir la diversité des histoires racontées par le poète latin.

"L'idée c'est de rappeler que vous connaissez les Métamorphoses, sans même le savoir", explique Luc Piralla, chef du service Conservation du musée du Louvre-Lens.

Reportage : D. Dubourg / P. Duluc / M. Dubois


L'amour finit mal en général

Amour et désespoir, les grandes figures de la mythologie grecque et romaine dont les noms résonnent encore dans nos imaginaires ont inspiré les artistes dès l'Antiquité. Van Dyck, Delacroix, Carpeaux Rodin mais aussi Picasso, tous se sont emparés de ces héros et de leurs affres amoureuses.
"Médée" par Eugène Delacroix conservé au musée des Beaux-Arts de Lille
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

Delacroix peint l'histoire de Médée abandonnée par Jason, peu avant qu'elle égorge ses propres enfants. Rodin sculpte Scylla transformée en monstre marin, dans les bras de son amant, le dieu marin Glaucus. "Il y a beaucoup de métamorphose dans le poème d'Ovide et elles sont souvent liées à des histoires amoureuses, que ce soit des transformations pour échapper à des amants ou pour échapper à la mort. Les histoires d'amour finissent généralement mal chez Ovide", analyse encore Luc Piralla.

Narcisse meurt et devient une fleur

Le chef d'oeuvre de l'exposition est le plus célèbre de ces amants maudits, Narcisse. Le sculpteur Ernest-Eugène Liolle lui donne cette posture, peu avant sa mort et sa transformation en fleur. La tête penchée, dans une attitude alanguie, il admire son reflet pendant que sa main effleure délicatement son image. La chevelure de Narcisse, souple et ondulée piquée de fleurs, des narcisses, rappelle le sort que les dieux ont réservé au jeune éphèbe.
"Narcisse" sculpture en plâtre de 1868 par le sculpteur Eugène-Ernest Liolle, conservée au musée des Beaux-Arts de Lille
 (France 3 / Culturebox)

Relire Ovide

En sortant de l'exposition du Louvre-Lens le visiteur aura sans aucun doute envie de relire le poème d'Ovide écrit au Ier siècle avant Jésus-Christ. Une lecture d'été qui s'étend tout de même sur 15 livres et 250 fables ! 

Au total, une trentaine d'oeuvres issues des musées du Nord-Pas de Calais sont ainsi réunies autour de ces fables et leurs réinterprétations artistiques. 

"Les Métamorphoses" au Louvre-Lens
Jusqu'au 26 mars 2016 au pavillon de verre 
Accès gratuit

99 rue Paul Bert
62300 Lens 

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