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Le Musée d'Orsay expulse une famille défavorisée pour son odeur !
Une famille pauvre, qui visitait le musée d'Orsay samedi en compagnie d'un bénévole d'ATD-Quart Monde, a été sommée de quitter les lieux après que d'autres visiteurs se soient plaints de l'"odeur", a-t-on appris mardi. Le ministère de la Culture a demandé un rapport circonstancié.
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Sortis sans ménagement
C'était samedi dernier. Accompagnés d'un volontaire de l'association, les deux parents et leur enfant âgé de 12 ans, ont d'abord déjeûné au Musée, où le personnel s'est montré "charmant et prévenant".
C'est alors qu'ils se trouvaient dans une salle très fréquentée consacrée à Van Gogh qu'ils ont été "priés de sortir". "On leur a dit que leur odeur incommodait les autres" visiteurs, a rapporté la responsable de la communication d'ATD-Quart Monde, Typhaine Cornacchiari, confirmant une information du Figaro.
Le bénévole objecte "que leur tenue est décente, qu'ils ne gênent personne". "Ils n'ont pas obtempéré et ont continué la visite dans d'autres salles moins peuplées", a poursuivi Mme Cornacchiari.
"Ils ont alors été rejoints par quatre gardiens qui les ont encadrés et accompagnés jusqu'à la sortie", a-t-elle ajouté. Le Figaro précise qu'ils ont été emmenés "sans ménagement". Il n'y pas eu "d'esclandre", précise ATD-Quart Monde, le bénévole n'ayant "pas eu envie d'en rajouter dans l'humiliation de la famille".
ATD-Quart Monde dénonce une discrimination
Pour l'association qui "déplore" l'incident, "cela montre ce que subissent les plus pauvres au quotidien, cette discrimination qui fait que quand on porte la grande pauvreté sur son visage, on n'est pas traité de la même façon".
"Les dames qui sentent très fort le parfum, on ne leur demande pas de partir. Ceux qui pérorent devant les oeuvres, ce n'est pas pour autant qu'on va voir le gardien", estime Mme Cornacchiari.
L'association, qui rappelle qu'"aller au musée avec des familles défavorisées fait partie de son action depuis 50 ans", a indiqué avoir écrit au directeur du Musée d'Orsay pour "notifier" l'incident et "entamer des contacts". "On ne reproche rien au musée, on dit juste qu'il faut continuer à travailler ensemble sur l'accueil de ces personnes défavorisées", précise Mme Cornacchiari.
La direction du Musée d'Orsay s'est dit particulièrement peinée par l'incident.
Le ministère de la Culture demande un rapport
Quant au ministère de la Culture, il a demandé mardi au musée de lui fournir "un rapport circonstancié" sur l'incident. Le ministère de la Culture ainsi que l'ensemble de ses établissements publics "sont très attentifs et soucieux des bonnes conditions d'accueil de tous les publics au sein de leurs institutions culturelles", indique le communiqué. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti "tient à réaffirmer, à cette occasion, sa volonté de poursuivre et amplifier la politique d'ouverture des musées aux publics les plus éloignés de la culture".
C'était samedi dernier. Accompagnés d'un volontaire de l'association, les deux parents et leur enfant âgé de 12 ans, ont d'abord déjeûné au Musée, où le personnel s'est montré "charmant et prévenant".
C'est alors qu'ils se trouvaient dans une salle très fréquentée consacrée à Van Gogh qu'ils ont été "priés de sortir". "On leur a dit que leur odeur incommodait les autres" visiteurs, a rapporté la responsable de la communication d'ATD-Quart Monde, Typhaine Cornacchiari, confirmant une information du Figaro.
Le bénévole objecte "que leur tenue est décente, qu'ils ne gênent personne". "Ils n'ont pas obtempéré et ont continué la visite dans d'autres salles moins peuplées", a poursuivi Mme Cornacchiari.
"Ils ont alors été rejoints par quatre gardiens qui les ont encadrés et accompagnés jusqu'à la sortie", a-t-elle ajouté. Le Figaro précise qu'ils ont été emmenés "sans ménagement". Il n'y pas eu "d'esclandre", précise ATD-Quart Monde, le bénévole n'ayant "pas eu envie d'en rajouter dans l'humiliation de la famille".
ATD-Quart Monde dénonce une discrimination
Pour l'association qui "déplore" l'incident, "cela montre ce que subissent les plus pauvres au quotidien, cette discrimination qui fait que quand on porte la grande pauvreté sur son visage, on n'est pas traité de la même façon".
"Les dames qui sentent très fort le parfum, on ne leur demande pas de partir. Ceux qui pérorent devant les oeuvres, ce n'est pas pour autant qu'on va voir le gardien", estime Mme Cornacchiari.
L'association, qui rappelle qu'"aller au musée avec des familles défavorisées fait partie de son action depuis 50 ans", a indiqué avoir écrit au directeur du Musée d'Orsay pour "notifier" l'incident et "entamer des contacts". "On ne reproche rien au musée, on dit juste qu'il faut continuer à travailler ensemble sur l'accueil de ces personnes défavorisées", précise Mme Cornacchiari.
La direction du Musée d'Orsay s'est dit particulièrement peinée par l'incident.
Le ministère de la Culture demande un rapport
Quant au ministère de la Culture, il a demandé mardi au musée de lui fournir "un rapport circonstancié" sur l'incident. Le ministère de la Culture ainsi que l'ensemble de ses établissements publics "sont très attentifs et soucieux des bonnes conditions d'accueil de tous les publics au sein de leurs institutions culturelles", indique le communiqué. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti "tient à réaffirmer, à cette occasion, sa volonté de poursuivre et amplifier la politique d'ouverture des musées aux publics les plus éloignés de la culture".
Le musée "regrette vivement"
Mardi soir, la direction de l'établissement a dit regretter vivement l'incident. Le musée d'Orsay "regrette d'autant plus cet incident qu'il ne ménage pas ses efforts pour développer son action dans le champ social et l'accueil du public défavorisé. Un agent est chargé à plein temps de ce domaine. Plus de 140 groupes relevant du champ social ont été accueillis au musée en 2012".
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