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Le nouveau Mémorial de Verdun, symbole de la réconciliation franco-allemande

Il y a tout juste 100 ans, le 21 février 1916, débutait la bataille de Verdun, l’une des plus meurtrières de la première guerre mondiale. Trois cents jours de combat. 300 000 morts. Le Mémorial de Verdun rouvre ses portes, après deux ans de travaux.
Article rédigé par franceinfo - Véronique Dalmaz (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le nouveau Mémorial de Verdun 
 (Photo PQR/ Voix du Nord)

Erigé en 1967 à l'initiative des anciens combattants comme un musée-sanctuaire de la bataille, le Mémorial de Verdun accueille à nouveau les visiteurs après plus de deux ans de transformations autour d'un but nouveau : transmettre une mémoire franco-allemande partagée.

La façade du Mémorial de Verdun 
 (Capture d'image France3/Culturebox)

Le Mémorial de Verdun, "une histoire franco-allemande partagée"

Au centre de ce bâtiment blanc construit au milieu du champ de bataille, quelques marches conduisent à la crypte, un espace confiné où "Allemands et Français se confrontent dans l'intime", explique la scénographe et architecte Geneviève Noirot. C'est le lieu de la peur, de l'effroi, du désespoir, que connurent les hommes d'un côté comme de l'autre de ce champ de bataille, transformé en terrain lunaire par les millions d'obus. Cette volonté d'inscrire la rencontre entre mémoires allemande et française était au coeur du projet de rénovation du Mémorial dont le but, souligne le directeur de l'établissement, Thierry Hubscher, est de "transmettre une Histoire partagée".


Reportage France 3 : M.Vial / G. Minagoy / J. Denoyelle 

"Raconter la bataille des deux points de vue"  

A l'origine, le Mémorial avait été "voulu par les anciens combattants français pour perpétuer la mémoire de leur sacrifice : ils s'y sont rassemblés, lui ont confié des objets", remarque l'historien Antoine Prost, président du comité scientifique. Tout en restant fidèle à cette volonté, le défi est aujourd'hui "d'assumer aussi la dimension allemande de la bataille, de raconter celle-ci des deux points de vue, en montrant que la souffrance, les combats et la mort furent identiques des deux côtés".

Une scénographie qui plonge le visiteur dans l’enfer de la bataille

Les soldats dans l'enfer des tranchées 
 (Capture d'image France3/Culturebox)
"Nuit d'angoisse. La soif surtout est pénible". Ces quelques mots extraits du carnet du capitaine Delvert, exposé à l'étage, résument ce que la nouvelle scénographie essaie de transmettre: le quotidien de la bataille, le bruit, la peur.... Au rez-de-chaussée, la boue est omniprésente. Là, sous un plancher transparent parsemé d'obus, ici en résine, au milieu d'une salle consacrée à la Voie sacrée, cette route par laquelle la partie française du front était sans relâche ravitaillée."On a cherché à représenter, à faire ressentir une expérience en première ligne", souligne Mme Noirot.
Les casques portés par les soldats 
 (Capture d'image France3/Culturebox)
Au centre du bâtiment, des images de la bataille se succèdent sur un écran à pans brisés qui matérialise l'idée de monter au front. Autour, les visiteurs peuvent enfiler un casque pour écouter les mots des soldats, avant de s'éloigner du front pour découvrir l'histoire des blessés, des télécommunications, des chiens et des chevaux pris dans la bataille. 
Les milliers de croix sur le champ de bataille 
 (Photo PQR/ Voix du Nord)
De la terrasse supérieure du bâtiment, on embrasse du regard le champ de bataille, aujourd'hui mangé par les arbres et les croix blanches. 

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