Le retour de Bertrand Cantat, un risque calculé pour Universal
Parfois, après un passage par la colonne faits divers, l'homme n'a plus rien
pour jouer les artistes. Il se trouve que là, Bertrand Cantat, après quelques tâtonnements
prudents a encore quelque chose à proposer : reste à savoir comment
commercialiser sa musique.
En amont, il y a Barclay, maison de disques qui s'occupait déjà de Noir
Désir et qui fait partie du groupe Universal, dont le patron Olivier Caillart assume un soutien sans faille à Cantat.
Mais qui doit jongler avec ce dossier à haut risque, juguler les fuites,
réparer les bourdes (comme annoncer puis avancer une sortie du disque le jour dédié aux
droits des femmes battues) et organiser une promotion verrouillée. Impossible,
par exemple, de savoir pour l'instant si le chanteur se pliera à l'exercice des
interviews.
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Comme on provoque des avalanches pour la
sécurité en montagne...
Côté ventes, le label phare de la major Universa, se porte suffisamment
bien pour que le risque soit calculé, comme on provoque des avalanches pour la
sécurité en montagne. Avec ce single
Barclay provoque une première vague médiatique, pour tenter de nettoyer le
terrain avant la sortie de l'album le 18 novembre.
Et puis, en face, il y a le public, sans qui tout cela ne sert pas à grand-chose.
C'est sans doute lui qui aura l'épreuve la plus compliquée : écouter l'objet
purement musical, accorder un pardon médiatique, pour que l'homme s'efface
derrière la musique. Sans doute ce que tente déjà de faire Bertrand Cantat, qui se
présente sous un nouveau nom de scène, "Detroit", pour ce prochain
disque.
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