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Les céramiques spirituelles japonaises de Yoshimi Futamura font vibrer la Biennale de Sèvres

La sixième édition de la Biennale de Sèvres met à l'honneur jusqu'au 3 juin une quarantaine d'artistes venus du monde entier. Cette année, l'événement met l'accent sur les œuvres vibrantes de Yoshimi Futamura. Installée à Paris depuis 30 ans, cette artiste japonaise crée chaque pièce en communication avec la nature et les esprits.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La céramiste japonaise Yoshimi Futamura expose ses oeuvres à la 6e biennale de la céramique de Sèvres (Hauts-de-Seine)
 (France 3 / Culturebox )

Quand on la rencontre dans son atelier du XXe arrondissement de Paris, Yoshimi Futamura arrête à peine son pétrissage. Concentrée sur son ouvrage, cette céramiste japonaise est en conversation avec la matière. "Il faut que je discute avec la terre, j'essaie d'aller le plus loin possible", explique-t-elle. Un dialogue puissant, fait d'écorces et de craquelures. Ses oeuvres sont exposées jusqu'au 3 juin 2018 à la Biennale Internationale de Sèvres.
 
Reportage : B. Lopez / N. Metauer / Y. Zysman / L. Comiot

Dialogue entre les quatre éléments

Yoshimi Futamura est une star dans le milieu de la céramique. L'artiste venue du Japon il y a trente ans, a conservé la spiritualité shintoïste héritée de son île d'origine. Ses œuvres émettent des vibrations entre la terre, le ciel, l'eau et le feu. "Les dieux sont partout au Japon, j'essaie d'exprimer cette force de l'esprit de la terre dans mes œuvres", raconte la céramiste. Sa nouvelle série revient sur un épisode tragique du Japon, le tsunami qui a dévasté le pays en mars 2011. "J'aimerais faire naître de zéro autre chose et dégager un espoir pour le Japon", explique-t-elle. 

  (Galerie Cipango)

La surprise de la cuisson 

Yoshimi Futamura a passé son enfance à Nagoya. Elle a bénéficié de l'enseignement des maîtres céramistes du centre de Séto. Élève, elle a été initiée à l’art de la cuisson au bois et à la dimension spirituelle qu’il implique. Comme à la Manufacture de Sèvres, où elle cuit ses pièces à haute température jusqu'à 1300 degrés. Chaque sortie du four est une surprise en soi. Le grès, la porcelaine liquide et les oxydes de fer offrent des visages inattendus. L'artiste appelle cette ultime étape "Le cadeau du four". 
  (France 3 / Culturebox )

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