Les concerts de Johnny Hallyday ne font plus recette

À une semaine du concert de Johnny
à Épernay, 20 % des 8.000 places n'ont toujours pas trouvé preneurs. La
faute à "la mauvaise publicité sur l'état de santé" de la star,
explique Vincent Dourlet, le directeur du Millésium, la salle de concert. Fin
août, Johnny avait été hospitalisé à Saint-Barth (Antilles) puis à Los Angeles.
Problèmes cardiaques, mauvaise bronchite... Une communication hésitante qui a
alimenté les rumeurs sur un Johnny fatigué, mais poussé à la scène pour des
raisons avant tout financières.

Au printemps et au début de l'été,
la première partie de sa tournée (14 mai – 3 août) peinait déjà à afficher
complet : à Nice, Johnny Hallyday avait dû ajuster ses dates aux
résultats de la billetterie. En juin, il n'avait pas réussi à remplir le Stade
de France à chacune des trois dates (150.000 à 160.000 places vendues sur
180.000). Pour la cinquantaine de dates de la tournée, des places ont été
bradées sur le site d'un discounter en ligne, et pour Épernay, les 1.500
derniers billets sont soldés à 50 %, 28 euros au lieu de 55 euros, le prix
initial.

Son producteur, Gilbert Coullier, se veut rassurant : sur les 700.000 billets
mis en vente pour la tournée, "il fallait qu'on fasse 70 % de
remplissage pour ne rien perdre. On les a déjà. La tournée sera amortie sans
problème. Il n'y aura pas de déficit", confie-t-il.

Son manager, son producteur et tous
les acteurs de sa tournée comptent maintenant sur le succès de son album, L'attente,
prévu pour le 12 novembre, pour relancer la mécanique. Et effacer les mauvais
souvenirs de ces derniers mois : un album précédent, Jamais seul,
produit par M, qui n'a pas marché, un redressement fiscal et ses récents ennuis
de santé.

Depuis ses débuts en 1960, le "taulier" a vendu près de 100 millions
d'albums et rassemblé 28 millions de spectateurs dans les salles de concert.