Les coups de maîtres des voleurs d'art en 2012
Une aquarelle de Delacroix a été dérobée, hier, dans une galerie parisienne. Elle vient étoffer la longue liste des œuvres de peintres célèbres subtilisées cette année. Tour d'horizon.
BUZZ – Ces toiles de maîtres sont probablement invendables et pourtant… La valeur totale du butin est inestimable et la police mettra sûrement des années à les rendre aux musées et galeries qui les abritaient. Une dizaine d’œuvres signées Delacroix, Picasso, Matisse ou Monet ont été dérobées en 2012. Francetv info en fait le tour.
Vol en douce à Paris
Une aquarelle du peintre français Eugène Delacroix a été dérobée, jeudi 29 novembre, dans une galerie d'art parisienne située rue Saint-Honoré (1er arrondissement). L'inconnu a réussi à décrocher la petite toile (19 centimètres sur 11, d'après Le Parisien) et à prendre la fuite avec. Selon nos informations, il s'agirait des Arabes d'Oran, exposée par la Galerie Schmit. Contactée par francetv info, l'établissement a refusé de confirmer. L'aquarelle est estimée à 650 000 euros, indique Le Parisien.
"C'est après la sortie d'un client, un individu d'une cinquantaine d'années, portant une longue veste, une écharpe et des lunettes, qu'une vendeuse (…) a noté que la toile manquait", raconte Europe 1. La galerie n'avait ni système d'alarme, ni caméra de vidéosurveillance, ajoute le site.
Coup spectaculaire à Rotterdam
Seules les caméras couvaient du regard les 150 toiles exposées au musée Kunsthal de Rotterdam (Pays-Bas). Dans la nuit du 15 au 16 octobre, des malfaiteurs, visiblement bien préparés, ont donc profité de l'absence de gardien de nuit et de la situation géographique de l'établissement, installé près d'un nœud autoroutier, selon Le Monde.fr, pour faire un casse spectaculaire et dérober sept toiles de maîtres.
Parmi elles, la Tête d'Arlequin de Pablo Picasso, La Liseuse en Blanc et Jaune, d'Henri Matisse, le Waterloo Bridge et le Charing Cross Bridge, signés Claude Monet, Femme devant une fenêtre ouverte, dite la fiancée, de Paul Gauguin.
Ce vol d'œuvres, l'un des plus importants réalisés aux Pays-Bas depuis 1991, a secoué les responsables du musée et le monde de l'art. Et pour cause : son butin est évalué entre 150 et 200 millions d'euros. Compte tenu du volume dérobé, il est très peu probable qu'on revoie ces toiles d'ici peu.
Casse ingénieux à Athènes
Huit heures ou huit minutes ? Il a en tout cas fallu beaucoup d’ingéniosité aux voleurs pour dérober un tableau cubiste de Picasso, une toile de Piet Mondrian et un dessin italien du XVIIe siècle, dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 janvier à la pinacothèque nationale d'Athènes (Grèce).
Les cambrioleurs ont déclenché à plusieurs reprises l'alarme en jouant avec une porte qu'ils avaient déverrouillée, mais sans entrer dans le bâtiment, trompant ainsi la vigilance du gardien, selon la police. Ils ont fini par entrer dans les locaux à l'aube, plus de huit heures après leur première alerte. En moins de 10 minutes, ils ont retiré les œuvres de leur cadre avant d'être pris en chasse par le gardien. Ce dernier n'a pas réussi à les intercepter.
Offert par Pablo Picasso à la Grèce en hommage à sa résistance anti-nazis, le tableau de l'artiste espagnol dérobé s'intitule Tête de femme. Il mesure 56 cm sur 40 et a été peint en 1939, dix ans avant que l'artiste n'en fasse don au pays. Les deux autres œuvres dérobées sont le Moulin, du peintre hollandais Piet Mondrian (1905), ainsi qu'un dessin sur papier de l'artiste italien Guglielmo Caccia, représentant l'extase d'un saint.
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