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Les intermittents lèvent l'occupation du ministère de la Culture
La cinquantaine d'intermittents du spectacle qui occupaient depuis 13h le hall du ministère de la Culture à Paris pour défendre leur statut ont quitté les lieux jeudi soir. Mais ils ont appelé à des manifestations à Paris et en province le 27 février, date de la prochaine négociation sur leur régime d'assurance chômage.
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L'occupation intervenait en réaction à la proposition du Medef d'aligner le régime des intermittents sur le régime général, supprimant les annexes spécifiques aux salariés du spectacle, dans un document transmis mercredi aux partenaires sociaux à la veille de la troisième séance de négociations.
Une délégation a rencontré dans l'après-midi la ministre Aurélie Filippetti, qui a réitéré son "attachement au régime d'assurance chômage des intermittents". "Le gouvernement ne reprend nullement à son compte les propositions du Medef concertant la suppression du régime d'assurance chômage des intermittents. C'est même de la provocation", a précisé la ministre."Le dialogue qui s'est ouvert sur la convention Unedic est un dialogue entre partenaires sociaux", a -t-elle toutefois noté. "C'est au Medef que les organisations syndicales doivent adresser leur mécontentement."
"Les positions du Medef exprimées hier sont caricaturales", a estimé la ministre Aurélie Filippetti. "Ils ont essayé d'agiter un chiffon rouge, d'agiter un certain nombre de peurs, mais depuis un an le travail qui est fourni avec l'assemblée et le ministère du travail est très clair: il faut arrêter de considérer les intermittents comme des boucs émissaires."
Les intermittents veulent un engagement clair du gouvernement
Les militants de la CGT Spectacle, du Syndeac et de la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France ont constaté dans un communiqué "l'incapacité de la ministre à répondre à leur revendication". Ils réclament un communiqué conjoint des ministères du Travail et de la Culture garantissant qu'il n'y aura aucun agrément d'un accord sur l'assurance chômage qui ne prévoit pas le maintien des annexes 8 et 10 spécifiques auxsalariés du spectacle.
"Nous constatons que nous ne sommes pas réellement soutenus par la ministre contre les attaques du Medef et que nous devrons aller chercher ce soutien ailleurs", indiquait le communiqué lu jeudi soir par un militant.
"Il nous reste deux dates de négociations, les 27 février et 13 mars, et le seul moyen d'infléchir la situation est pour nous d'accentuer le rapport de force", a-t-il indiqué, annonçant une nouvelle assemblée générale lundi soir.
"Les positions du Medef exprimées hier sont caricaturales", a estimé la ministre Aurélie Filippetti. "Ils ont essayé d'agiter un chiffon rouge, d'agiter un certain nombre de peurs, mais depuis un an le travail qui est fourni avec l'assemblée et le ministère du travail est très clair: il faut arrêter de considérer les intermittents comme des boucs émissaires."
Les intermittents veulent un engagement clair du gouvernement
Les militants de la CGT Spectacle, du Syndeac et de la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France ont constaté dans un communiqué "l'incapacité de la ministre à répondre à leur revendication". Ils réclament un communiqué conjoint des ministères du Travail et de la Culture garantissant qu'il n'y aura aucun agrément d'un accord sur l'assurance chômage qui ne prévoit pas le maintien des annexes 8 et 10 spécifiques auxsalariés du spectacle.
"Nous constatons que nous ne sommes pas réellement soutenus par la ministre contre les attaques du Medef et que nous devrons aller chercher ce soutien ailleurs", indiquait le communiqué lu jeudi soir par un militant.
"L'impression que cela donne, c'est que le Medef est engagé dans un bras de fer avec le gouvernement sur le Pacte de responsabilité, et que la négociation sur l'assurance chômage est un élément dans ce contexte", a estimé jeudi Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle, présent à la fois à la table des négociations et jeudi lors de l'occupation du ministère.
"Il nous reste deux dates de négociations, les 27 février et 13 mars, et le seul moyen d'infléchir la situation est pour nous d'accentuer le rapport de force", a-t-il indiqué, annonçant une nouvelle assemblée générale lundi soir.
En 2012, environ 112.000 personnes ont été indemnisées au titre des annexes 8 et 10, spécifiques aux salariés du spectacle.
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