Cet article date de plus de douze ans.

Liverpool mise sur la culture

Après plus de 20 ans de réhabilitation, Liverpool compte sur son année de capitale européenne de la culture pour redorer son blason, tant à l'étranger qu'auprès des Britanniques eux-mêmes, et attirer davantage d'investissements et de touristes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Les festivités ont commencé hier soir avec comme invité d'honneur un des plus illustres citoyens de la ville, l'ancien Beatles, Ringo Starr.

Chômage élevé, quartiers délabrés, cimetière industriel, hooliganisme, c'est à cette spirale infernale qu'est encore souvent associée cette ville du nord-ouest de l'Angleterre qui compte 460.000 habitants. La misère sociale a servi de terreau à la violence: de graves émeutes ont secoué le quartier défavorisé de Toxteth particulièrement en 1981, l'Europe a tremblé devant les supporters de Liverpool impliqués dans les deux pires catastrophes dans un stade européen (39 morts au Heysel en 85, 96 morts à Sheffield en 89). A cette époque, le gouvernement a lancé un vaste plan de rénovation en commençant par les berges de la Mersey (fleuve) où se trouvent des trésors architecturaux construits au temps de la splendeur et du rayonnement mondial de la cité portuaire.

Les quais et bâtiments en brique rouge d'Albert dock sont aujourd'hui le poumon culturel de Liverpool avec le musée des Beatles, la Tate, le musée de l'esclavage ouvert pendant l'été 2007, le musée maritime et, bientôt, le musée de Liverpool. Les entreprises trouvent un personnel qualifié tout droit sorti de trois universités en plein essor (52.000 étudiants), des terrains de 20 à 30% moins chers qu'ailleurs, un aéroport international, un centre de conférence et des loisirs variés avec événements sportifs et culturels d'envergure, et la mer d'Irlande à proximité. Plusieurs milliards de livres, dont près de 2,5 provenant de l'Union européenne, ont été investies en vingt ans.

Surnommée "la capitale des grues", Liverpool a vu pousser les bâtiments hyper-modernes à la place des quartiers vétustes du centre-ville, pour accueillir des sociétés qui ont créé 40.000 emplois nets en cinq ans, notamment dans les services financiers et l'industrie pharmaceutique. En 2006, le taux de chômage était de 5,5% (jusqu'à 25% au pire de la crise) comme sur l'ensemble du Royaume-Uni, le commerce est florissant et l'un des plus gros projets immobiliers d'Europe est en construction.

La priorité est désormais de développer l'hôtellerie. Des quartiers fantômes attendent toujours leur rénovation, notamment Toxteth où plusieurs rues de "terraced" --alignement de maisons identiques accolées-- sont désertes, les fenêtres barricadées. Mais c'est un passage obligé dans un pèlerinage Beatles: Ringo Starr y est né.

Caroline Caldier avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.