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Au Louvre Abu Dhabi, la ministre française de la Culture salue la coopération avec les Emirats arabes unis

Cinq ans après l'ouverture du premier musée du Louvre décentralisé dans le monde,  Rima Abdul Malak a vanté lundi sur place la coopération entre la France et les Emirats arabes Unis sur ce projet qui connaît depuis un vif succès 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Le président du département d'Abu Dhabi de la Culture et du Tourisme Mohamed Khalifa al-Mubarak et la ministre française de la Culture Rima Abdul Malak au Louvre Abu Dhabi le 14 novembre 2022. (KARIM SAHIB / AFP)

La ministre française de la Culture a vanté lundi la coopération entre les deux pays ayant donné naissance au Louvre Abu Dhabi lors d'un déplacement dans le pays du Golfe pour marquer le cinquième anniversaire de la première antenne du musée parisien hors de France, alors qu'un trafic d'antiquité implique le musée.

"Culture universelle collective"

La visite de Rima Abdul Malak intervient en plein scandale lié à un trafic d'antiquités, pillées au Proche et Moyen-Orient, dont certaines auraient été vendues des dizaines de millions d'euros au Louvre Abu Dhabi.

"On a quelques cas malheureux, qu'il faut traiter et sur lesquels on ne va pas fermer les yeux, mais il ne faut pas oublier tout ce qu'on a pu construire par ailleurs, qui est quand même incroyable", a déclaré la ministre française. Depuis son inauguration en novembre 2017 par le président Emmanuel Macron, le Louvre Abu Dhabi a dépassé toutes les prévisions, accueillant plus d'un million de visiteurs par an avant la pandémie. La qualité de ses expositions est saluée dans le monde entier, a-t-elle affirmé lors d'une cérémonie sous le dôme du bâtiment, conçu par le célèbre architecte français Jean Nouvel.

Le président du département de la Culture et du Tourisme émirati, Mohamed Khalifa Al Mubarak, a quant à lui souligné la vision partagée d'une "culture universelle collective" ayant donné naissance à un musée voué "à l'éternité". L'accord intergouvernemental signé en 2007 entre Paris et les Emirats a été prolongé en décembre dernier jusqu'en 2047.

Le trafic d'antiquités en justice

Interrogée sur l'enquête en cours en France concernant la vente de centaines d'antiquités issues de pillages dans des pays du Proche et du Moyen-Orient - dans laquelle Le Louvre et le Louvre Abu Dhabi se sont portées parties civiles - la ministre a dit attendre les conclusions de la justice. "Il y a aujourd'hui des systèmes de manipulation de plus en plus sophistiqués pour tromper même les meilleurs", a-t-elle souligné. Mais cela ne vient pas entacher "la qualité de la coopération" entre les deux pays, a-t-elle ajouté.

La ministre a notamment salué "le travail formidable" accompli par l'ancien directeur du Louvre, Jean-Luc Martinez, mis en examen dans l'affaire. L'avocat général de la cour d'appel de Paris a toutefois requis l'annulation de cette mise en examen ainsi que celle d'un ancien cadre de l'Agence France Museums, a appris la semaine dernière l'AFP auprès de sources judiciaires.

Pour son cinquième anniversaire, le Louvre Abu Dhabi s'est vu prêter l'un des tableaux les plus célèbres du musée parisien, Saint Jean Baptiste de Léonard de Vinci, qui sera exposé dans la capitale des Emirats pendant deux ans. Le musée accueille aussi une exposition sur les grands artistes impressionnistes grâce à une coopération avec le musée d'Orsay, et s'est offert un cadeau avec l'acquisition de La tasse au chocolat de Pierre-Auguste Renoir, dont le montant n'a pas été révélé.

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