Trafic d'antiquités : l'ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez mis "en retrait" d'une partie de ses fonctions d'ambassadeur
Mis en examen dans une enquête sur un trafic d'antiquités, il s'est vu retiré une partie de ses fonctions d'ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine.
Une décision prise "dans l'attente d'une clarification de sa situation judiciaire." L'ancien patron du Louvre, Jean-Luc Martinez, mis en examen dans une enquête sur un trafic d'antiquités, a été mis en retrait d'une partie de ses fonctions d'ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine, a annoncé vendredi 3 juin le ministère de la Culture.
Jean-Luc Martinez s'est vu retirer "à titre conservatoire" le "volet relatif à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels" dans le cadre de ses fonctions d'ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine, est-il précisé dans un communiqué. Le ministère de la Culture a également la mise en place d'une mission d'évaluation des procédures d'acquisition des biens culturels, dont les conclusions sont attendues à l'été 2022.
"Blanchiment et complicité d'escroquerie en bande organisée"
Jean-Luc Martinez, à la tête du plus grand musée du monde de 2013 à 2021, a été mis en examen fin mai à Paris pour "blanchiment et complicité d'escroquerie en bande organisée", des faits qu'il conteste "avec la plus grande fermeté", selon sa défense. Depuis février 2020, un juge d'instruction est chargé des investigations dans cette enquête portant sur des soupçons de trafic d'antiquités provenant du Proche et du Moyen-Orient.
Le Louvre Abu Dhabi et le musée de Louvre ont annoncé lundi se constituer partie civile dans cette affaire, le premier se disant "victime d'un trafic d'antiquités égyptiennes". Dans le cadre de cette enquête, cinq pièces égyptiennes, en possession du Metropolitan Museum de New York mais potentiellement issues d'un pillage, ont été saisies récemment par la justice new-yorkaise.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.