Cet article date de plus de dix ans.
Manuel Valls lance une "concertation" sur le numérique
Manuel Valls a lancé samedi une "concertation" nationale sur le numérique, destinée à "bousculer" un Etat "qui a incontestablement du travail à faire" en la matière même si, selon le Premier
ministre, la France en tant que pays "n'est pas en retard".
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Eclairer le gouvernement
Cette concertation, qui réunira des contributions notamment via un site de débat en ligne (contribuez.cnnumerique.fr), doit durer d'ici à fin janvier.Selon le gouvernement, elle doit nourrir le projet de loi sur le numérique prévu en 2015 par la secrétaire d'Etat Axelle Lemaire mais également contribuer à des changements non réglementaires et à redéfinir la stratégie française et européenne.
"Depuis dix ans, de nombreuses lois comportent des dispositions numériques.Mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette législation peinte par petites touches, parfois discordantes", a reconnu Manuel Valls dans son discours de lancement de cette concertation, lors d'un évènement organisé par le Conseil national du numérique (CNN) à Paris.
"Nous ne voulons pas développer notre vision tout seuls, cela n'aurait aucun sens (...) Ce que j'attends de vous, puisque vous attendez aussi de moi, c'est d'aider le gouvernement à avoir des éclairages utiles et approfondis, c'est de le bousculer, soyez même plus que du poil à gratter, pour aller plus vite et mieux ensemble", a appelé le Premier ministre.
Quatre points
Manuel Valls a insisté sur quatre points parmi les thèmes de la concertation: modernisation de l'économie française, liberté et la responsabilité à l'ère du numérique, exploitation massive des données pour mieux cibler les politiques publiques et lutte contre la "fracture" numérique.
La concertation aura aussi pour but de "nourrir la position de la France à l'échelle internationale et européenne", a-t-il dit. Et l'Europe "doit être au rendez-vous", faute de quoi elle "sortira de l'Histoire", a prévenu le Premier ministre alors qu'Internet et l'économie du numérique sont actuellement dominés par de grands groupes américains.
Dans la croisade qu'il mène ces derniers temps contre le "France bashing", Manuel Valls a jugé que le pays n'était "pas en retard" en matière numérique. Citant de récentes rencontres avec des patrons comme Xavier Niel (Free), John Chambers (Cisco) ou Larry Page (Google), il a affirmé que "tous" avaient "reconnu le potentiel de la France, ses atouts, ses talents".
"Tout le monde me dit que la deuxième communauté dans la Silicon Valley ce sont les Français. Tout le monde me parle de nos compatriotes qui sont à Londres ou à Shanghaï", a-t-il souligné, disant en avoir "assez" de la vision "triste, mortifère et décliniste" qui est donnée de la France.
Le terrorisme dans la ligne de mire
Le Premier ministre en a profité pour défendre le projet de loi antiterroriste du gouvernement, jugé liberticide par plusieurs voix du numérique français, même s'il a dit mesurer ce qu'il "peut susciter comme interrogations".
"Mais face au poids d'internet et des réseaux dans la menace mondiale de radicalisation (...) le statu quo n'est pas une option envisageable", a plaidé manuel Valls, citant les filières jihadistes.
"Faites confiance aux professionnels de la sécurité intérieure lorsqu'ils estiment que des actions doivent être entreprises. Et à leur tour ils vous feront confiance pour leur indiquer les modalités d'action les plus opérationnelles et les plus acceptables", a-t-il dit.
Cette concertation, qui réunira des contributions notamment via un site de débat en ligne (contribuez.cnnumerique.fr), doit durer d'ici à fin janvier.Selon le gouvernement, elle doit nourrir le projet de loi sur le numérique prévu en 2015 par la secrétaire d'Etat Axelle Lemaire mais également contribuer à des changements non réglementaires et à redéfinir la stratégie française et européenne.
"Depuis dix ans, de nombreuses lois comportent des dispositions numériques.Mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette législation peinte par petites touches, parfois discordantes", a reconnu Manuel Valls dans son discours de lancement de cette concertation, lors d'un évènement organisé par le Conseil national du numérique (CNN) à Paris.
"Nous ne voulons pas développer notre vision tout seuls, cela n'aurait aucun sens (...) Ce que j'attends de vous, puisque vous attendez aussi de moi, c'est d'aider le gouvernement à avoir des éclairages utiles et approfondis, c'est de le bousculer, soyez même plus que du poil à gratter, pour aller plus vite et mieux ensemble", a appelé le Premier ministre.
Quatre points
Manuel Valls a insisté sur quatre points parmi les thèmes de la concertation: modernisation de l'économie française, liberté et la responsabilité à l'ère du numérique, exploitation massive des données pour mieux cibler les politiques publiques et lutte contre la "fracture" numérique.
La concertation aura aussi pour but de "nourrir la position de la France à l'échelle internationale et européenne", a-t-il dit. Et l'Europe "doit être au rendez-vous", faute de quoi elle "sortira de l'Histoire", a prévenu le Premier ministre alors qu'Internet et l'économie du numérique sont actuellement dominés par de grands groupes américains.
Dans la croisade qu'il mène ces derniers temps contre le "France bashing", Manuel Valls a jugé que le pays n'était "pas en retard" en matière numérique. Citant de récentes rencontres avec des patrons comme Xavier Niel (Free), John Chambers (Cisco) ou Larry Page (Google), il a affirmé que "tous" avaient "reconnu le potentiel de la France, ses atouts, ses talents".
"Tout le monde me dit que la deuxième communauté dans la Silicon Valley ce sont les Français. Tout le monde me parle de nos compatriotes qui sont à Londres ou à Shanghaï", a-t-il souligné, disant en avoir "assez" de la vision "triste, mortifère et décliniste" qui est donnée de la France.
Le terrorisme dans la ligne de mire
Le Premier ministre en a profité pour défendre le projet de loi antiterroriste du gouvernement, jugé liberticide par plusieurs voix du numérique français, même s'il a dit mesurer ce qu'il "peut susciter comme interrogations".
"Mais face au poids d'internet et des réseaux dans la menace mondiale de radicalisation (...) le statu quo n'est pas une option envisageable", a plaidé manuel Valls, citant les filières jihadistes.
"Faites confiance aux professionnels de la sécurité intérieure lorsqu'ils estiment que des actions doivent être entreprises. Et à leur tour ils vous feront confiance pour leur indiquer les modalités d'action les plus opérationnelles et les plus acceptables", a-t-il dit.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.