Une exposition de dessins, à Montignac, retrace l'aventure des jeunes découvreurs de la grotte de Lascaux
Le 12 septembre 1940, quatre adolescents et leur chien mettent au jour, par hasard, une grotte aux vestiges préhistoriques lors d’une promenade dans la campagne du Périgord, à Montignac. Ils étaient alors à la recherche d’une entrée menant aux souterrains du château de Lascaux, espérant y trouver un trésor enfoui.
Bredouilles, du moins le pensent-ils, la petite bande s’apprête à remonter quand le halo de leur lampe dévoile de curieuses peintures sur le toit. La grotte de Lascaux vient d'être découverte : l’état de conservation et la qualité des dessins sont spectaculaires.
Il était une fois… l’Humanité
Une cinquantaine de planches d'illustrations font revivre aux visiteurs la découverte de la célèbre grotte, il y a 83 ans. Les aquarelles sont l'œuvre de Christian Jégou, qui s'est enfermé pendant des heures dans la restitution de la grotte en fac-similé, afin de s'imprégner au mieux du travail minutieux réalisé à l'époque. "C'est une stylisation, qui est très moderne, les peintures de Lascaux", note-t-il. C'est émouvant pour moi (...) de travailler de cette façon-là pour essayer d'être au plus près (de la technique des hommes préhistoriques)."
L'exposition, présentée dans le hall d’entrée de Lascaux IV, se décline en deux parties. La première retrace la vie quotidienne de nos ancêtres cro-magnons, tandis que la seconde met en avant l'invention de la grotte, baptisée depuis "la chapelle Sixtine de la préhistoire". Les dessins de Christian Jégou sont également réunis dans l'ouvrage Lascaux : histoires d’une découverte de la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, qui raconte le quotidien des Magdaléniens (hommes préhistoriques ayant vécu au cours de la période couvrant la dernière partie du paléolithique supérieur).
"Ils avaient tous une activité et avaient déjà développé des savoir-être et des savoir-faire. Ce ne sont pas des singes."
Marylène Patou-MathisPréhistorienne
Les textes déconstruisent les idées préconçues que l’on se fait des premiers hommes. La grotte était un lieu de vie pour ce peuple nomade qui chassait, peignait et faisait preuve d'ingéniosité. Les traces laissées, il y a 21 000 ans, constituent un trésor pour les archéologues.
L'exposition Christian Jégou est à découvrir dans le hall de Lascaux IV à Montignac, jusqu’au 8 janvier 2024.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.