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Mémoires du futur : l’étrange collection Olbricht à la Maison Rouge

La Maison Rouge à Paris présente jusque au 15 janvier 2012 l'étrange et fascinante collection d'art contemporain Thomas Olbricht : réflexion sur la condition humaine.
Article rédigé par franceinfo - Thierry Hay
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Publié
Temps de lecture : 2min
Damien Hirst:Crâne et couteaux. 2005.
 (Photo VG Bildkunst.)

Damien Hirst : Crâne et couteaux . 2005 .Photo VG Bildkunst.
 (DR)
La Maison Rouge, dans le quartier de la Bastille à Paris, ouvre ses portes jusqu'au 15 janvier 2012 à un collectionneur hors pairs, Thomas Olbricht. La collection d’art de ce médecin allemand est une des plus importantes d’Allemagne avec plus de 2500 œuvres. La caractéristique de Thomas Olbricht est d’avoir l’esprit d’ouverture car sa collection va des gravures de Dürer à Goya mais comporte aussi des œuvres de Gerhard Richter ou Damien Hirst. En effet,depuis 20 ans,ce collectionneur s’intéresse à l’art contemporain avec une prédilection pour les thèmes suivants : la mort et sa représentation, la vanité des choses, la foi, la guerre, la fragilité, le corps féminin. Depuis deux ans, Thomas Olbricht a créé un nouveau lieu berlinois dédié à l’art contemporain : «Me collector Room ».

Le visiteur parisien de l’exposition à la Maison Rouge sera probablement troublé par certaines œuvres, à commencer par ce cabinet de curiosités, qui met l’accent sur des « memento mori », objets représentant crânes et squelettes aussi bien en ivoire qu’en coquille de noix ou en bois et corail, dont le but est de nous rappeler que nous sommes tous mortels... Ce que l’écrivain français Alphonse Allais résumait avec cette formule : « Ne nous prenons pas au sérieux, il n’y aura aucun survivant ». Autrefois les souverains de la Renaissance et de l'âge baroque,  comme les princes et les savants fortunés aménageaient leurs propres cabinets de curiosités. L'objectif était de créer la surprise avec les objets choisis et éclairer la place de l'homme dans l'univers, Thomas Olbricht ravive cette tradition.   

Une multitude d' objets de factures différentes mais qui ont un point commun: souligner la fragilité des choses et pousser à la réflexion.
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Poursuivant son parcours, le visiteur tombera nez à nez avec la « Profanation » en néons blancs de Kendell Geers, réflexion sur la foi censée éclairer le monde.

Une crucifixion en néon pour se demander si la foi éclaire le monde.
 (DR)

A moins qu’il ne préfère cette vanité des temps modernes de Damien Hirst... 

Le crâne indique la fragilité humaine mais celle ci est renforcée par la présence inquiétante des couteaux, c 'est non seulement une réflexion sur la mort mais aussi sur la violence.
 (DR)
 

Ou bien le bronze peint dans sa vitrine de Thomas Leroy. Chacune de ces oeuvres propose à sa façon une tentative de compréhension du monde en mêlant art, nature et sciences.

 

La Maison Rouge (fondation Antoine Galberg)
10 Bd de la Bastille.75012 Paris.
du mercredi au dimanche de 11h à 19h . Entrée : 7 euros.

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