Métiers d'art : le gouvernement annonce 340 millions d'euros pour les développer, en particulier auprès des jeunes
Le gouvernement a annoncé mardi 30 mai qu'il allait investir 340 millions d'euros sur trois ans pour les métiers d'art (plumassier, brodeur, artisan verrier, doreur, restaurateur de mobilier, artisan de la porcelaine, maroquinier etc) afin de mieux "structurer, transmettre et développer" ces professions. Ces métiers "ont tous les atouts pour répondre aux défis de l'avenir et nous aider à constituer une société plus écoresponsable, plus humaine, plus solidaire", a souligné mardi la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, devant un parterre d'artisans, députés et associations.
"A l'heure où l'économie se transforme sous l'effet des mutations technologiques, climatiques et sociales, on pourrait croire que les métiers d'art, ces savoir-faire anciens, sont menacés d'obsolescence: au contraire, ils n'ont jamais été autant d'actualité", a renchéri sa collègue en charge de l'artisanat, Olivia Grégoire.
Voici les principales mesures annoncées
Afin de "susciter des vocations", le gouvernement prévoit l'ouverture de 1 000 places de stages de 3e auprès d'artisans d'art, la création de 730 nouvelles activités métiers d'art pour les 15-19 ans via le Pass culture, ainsi que le développement d'ateliers découverte pour 35.000 jeunes via un réseau d'associations.
L'accent sera également mis sur "la formation aux métiers d'art au sein de la réforme des lycées professionnels, avec notamment le versement d'une allocation de stage durant les périodes de formation en entreprise", moyennant un budget d'environ 20 millions d'euros par an.
Pour éviter "la déperdition de certains savoir-faire", certaines spécialités étant en voie de disparition, le gouvernement souhaite développer la "numérisation des gestes d'artisans". Quant au budget consacré au "dispositif Maître d'art - élève, permettant la transmission de métiers rares", il sera doublé.
Le Crédit d'Impôts Métiers d'Art (CIMA), qui devait expirer à la fin de l'année 2023 et qui représente une dépense annuelle de 47 millions d'euros, sera reconduit. Ce dispositif permet "d'alléger les coûts de conception et les coûts salariaux".
Par ailleurs, le pavillon français à l'exposition universelle d'Osaka (Japon) en 2025 sera dédié aux métiers d'art.
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