MIMA : ouverture d'un musée du street art au coeur de Molenbeek
Iconoclaste. C’est l’un des mots forts du MIMA, ce nouveau musée unique en son genre pour le moment en Europe. Un mot qui d’après le dictionnaire désigne ceux qui sont "contre" les traditions.
Il fallait oser venir s’installer dans ce quartier de Bruxelles, le long du canal à Molenbeek, entre la gare du Midi et Tour & Taxi, un ancien site industriel bruxellois déserté, que la région a décidé de revitaliser. Le MIMA s’est implanté dans une partie des anciennes brasseries Bellevue, à côté d’un nouvel hôtel qui a ouvert ses portes en 2013.
Toute la culture 2.0
Le site se prête parfaitement à l’objectif du Mima, à savoir parcourir l’histoire de la culture 2.0 : "On parle ici de la culture urbaine, mêlé à de la culture musicale et graphique, dont le street art, en exposant des artistes nés avec les réseaux sociaux”, explique le cofondateur Michel De Launoit. Avec ses acolytes Florence De Launoit, Alice van den Abeele et Raphaël Cruyt, il a porté ce projet original qui a vu officiellement le jour 13 avril dernier, soit plus de trois semaines après la date d’ouverture prévue initialement, le 22 mars. Mais ce jour là, l’actualité a bouleversé leurs plans.Reportage : I. Tayeb / D. Pithon / B. Espalieu / V. Dusausoy
Deux expos temporaires par an
Le MIMA s’étend sur 4 étages soit 1300 m² répartis en 8 salles d'expositions. Le musée possède une collection permanente d’une quarantaine d'œuvres prêtées par une association de mécènes (œuvres de Barry McGee, Blu, Parra, Banksy, Invader...) qui permettra aux visiteurs de parcourir l’histoire depuis l'année 2000 à aujourd’hui.Chaque année, deux expositions temporaires seront organisées. La première, intitulée "City Lights" se poursuit jusqu'au 28 août. Elle présente les œuvres de cinq street-artistes américains d'envergure internationale : Maya Hayuk et ses peintures monumentales abstraites ; Swoon (de son vrai nom Caledonia Dance Curry) dont les dessins ornent les murs des fondations du musée mais aussi la terrasse ; Momo et ses peintures murales abstraites et enfin le duo Faile formé par Patrick McNeil et Patrick Miller.
A noter que pour le moment le MIMA ne bénéficie pas d’aides publiques. D’où son ambition d’attirer 30 000 visiteurs la première année puis 50 000 par an.
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