Mirage Festival : les arts numériques pour penser un nouveau monde
La première édition de Mirage festival, c’était en 2013 : "On se faisait aider de bénévoles et d’amis graphistes car on était que deux dans le projet", explique Jean-Emmanuel Rosnet, directeur artistique du festival. Les choses ont changé depuis et l’équipe s’est agrandie. Cette idée de Mirage vient de l’association "Dolus&Dolus" spécialisée dans le domaine artistique et culturel.
Le mirage est un phénomène optique dû à la luminosité qui émane des superpositions de couches d’air aux températures variées. Le festival, c’est un peu ça : des travaux originaux qui nous offrent un panel important de couleurs. Projetés sur grand écran, on les observe comme on observerait un mirage à l’horizon.
Développer l’esprit du grand public sur le pouvoir que détiennent les couleurs posées sur des écrans numériques, c’est ce que cherchent les artistes, développeurs, ingénieurs ou encore plasticiens qui présentent leurs œuvres hypnotiques au sein du festival.
En vrais "maîtres de la fiction moderne", même si ces créateurs ne se revendiquent pas en tant que tels, ils réussissent avec brio à nous plonger dans une ambiance qui s'accorde à la perfection avec notre temps : cette ère où l’imaginaire collabore avec les machines. Ils pensent d’ailleurs que ces dernières ne causeront jamais notre perte. Loin de vouloir nous déshumaniser, comme on peut l’entendre à longueur de journée, il semblerait qu’en détournant leurs fonctions premières, les machines puissent nous ouvrir un champ infini d’innovations et changer notre vision des choses.
Expérience sensorielle, mondes parallèles et quatrième dimension
Les "Screenings/Projections" aux Subsistances sont une sélection d’œuvres de "Motion Design" venant de tous les horizons. La Canadienne Sabrina Ratté nous fait vivre une expérience sensorielle avec son "Escales" tandis que "Rêveur" de MeltMirror nous entraîne dans un monde parallèle où cubes et balles se baladent au gré d’une musique électro. Tous ces courts-métrages sont riches et traduisent l’inventivité de leurs créateurs.
Pour finir, il ne faut pas passer à côté du "Pêle-Mêle" d’Olivier Ratsi au Musée des Beaux-Arts. Installation impressionnante où le public participe à la création, c’est un véritable espace numérique suprasensible. Vous pénétrez dans un lieu construit à base de lignes verticales et horizontales blanches qui avancent et vous donnent cette impression de marcher dans la quatrième dimension.
Pour le professionnel ou le simple amateur, la curiosité de découvrir ce qui se cache derrière les workshops l’emporte toujours. Pendant les cinq jours du festival, rencontres et discussions foisonnent.
Les performances quant à elles, au delà de faire connaître ou exposer le travail des artistes nationaux et internationaux, ont pour but de faire réfléchir. Réflexion sur notre vie et sur notre univers en les regardant sous des angles de vue différents. Une envie commune rassemble les acteurs de ce festival : passer par le numérique pour reconstruire le Monde.
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