Modigliani, le "peintre maudit" au cœur d'une rétrospective
Une grande exposition consacrée à Amedeo Modigliani va ouvrir à Villeneuve-d'Ascq, dans le Nord. Il est mort dans la misère, mais ses toiles se vendent aujourd'hui au prix fort.
Des silhouettes longilignes, des visages intrigants au regard absent, les œuvres d'Amedeo Modigliani se reconnaissent au premier coup d'œil. A partir du 27 février, le peintre qu'on disait maudit va faire l'objet d'une grande exposition au Lam, le musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut à Villeneuve-d'Ascq, dans le Nord. Mort dans la misère, ses toiles se vendent aujourd'hui des millions d'euros. France 2 revient sur son parcours.
Fusion, réinterprétation
A ses débuts à Paris en 1906, le peintre italien, alors âgé de 22 ans, se lance dans la sculpture. Passionné par l'art égyptien, africain ou les statues khmères du Cambodge, il emprunte des éléments aux uns et aux autres et les réinterprète à sa façon. "Il a essayé de regarder et de récupérer tout ce qu'il y avait de beau ailleurs pour le fusionner dans son propre style", explique Jeanne-Bathilde Lacourt, cocommissaire de l'exposition.
Sa santé fragile l'oblige à renoncer à la sculpture. A partir de 1913, Modigliani ne peindra pratiquement plus que des portraits et des nus très sensuels, près de 400 toiles au total. Nez très longs, courbes et pointus, les yeux fendus, ces traits sont caractéristiques de sa peinture, un style qui se retrouve dans toutes ses œuvres. Chaque portrait du peintre est unique et garde un caractère à la grâce infinie.
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