"Oser", le défi international du nouveau directeur de l’Opéra de Paris
La première saison de l’Opéra de Paris, sous la houlette de Stéphane Lissner, a été dévoilée mercredi. Le nouveau directeur, auparavant à la tête de la Scala de Milan, défie la crise. Son programme, malgré les budgets serrés, offre davantage de nouvelles productions que de reprises.
Un défi contre la crise
"Oser, désirer, frémir" , le nouveau slogan de l'Opéra de Paris s'affiche en grand sur la façade du théâtre Bastille. Stéphane Lissner, le directeur, ne plie pas devant les restrictions budgétaires. "En temps de crise ", dit-il, "il faut produire plus !"
"Beaucoup de nos partenaires ont augmenté leur participation, certains l'ont doublée."
Pour la première fois dans l'histoire de la maison, le programme de la saison 2015/2016 présente plus de nouvelles productions que d'œuvres du répertoire, 18 contre 14. L'ancien directeur de la Scala de Milan a su trouver de nouveaux mécènes.
Populaire, classique, audacieux
Tous les publics seront servis par les choix de Stéphane Lissner, passé par le Théâtre du Châtelet et le Festival d’Aix-en-Provence. La programmation passe de la populaire trilogie de Verdi à l'audace folle du metteur en scène italien Roméo Castellucci, qui va monter Moïse et Aaron de Schönberg.
Un hommage sera rendu à Pierre Boulez par le chorégraphe Wayne McGregor. La danse va travailler avec le lyrique et l'orchestre comme jamais. Anne Teresa de Keersmaeker, les français Jérôme Bel et Boris Charmatz seront de la fête et l'immense William Forsythe est désormais artiste associé. C'est un cadeau splendide pour le nouveau directeur de la danse à l'Opéra de Paris, Benjamin Millepied. Forsythe est "un chorégraphe que j'ai découvert à l'âge de treize ans ".
Une offre pour le jeune public
Le prix des places a été abordé lors de la présentation de la programmation. Si les spectacles restent chers, une mesure en faveur du jeune public a été annoncée. 25.000 places à dix euros seront réservées aux moins de 28 ans pour treize "avant-premières". Une moitié de ce quota sera gérée par des associations à destination du public défavorisé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.