Paris, le 31 juillet 14, Jaurès assassiné à la veille de la mobilisation
Il est 21 heures 40, nous sommes le 31 juilet 1914. A quelques pas du siège du journal alors socialiste "L"Humanité" qu'il a créé et qu'il dirige, Jean Jaurès est attablé dans une salle du café du Croissant. Assis dos à la fenêtre ouverte qui donne sur la rue du Croissant, il est entouré de journalistes et de collaborateurs. L'équipe du journal s'apprête à passer une nuit de travail. Un peu plus tôt dans l'après midi, Jaurès a écrit un article contre la guerre qui devait être l'équivalent du "J'accuse" de Zola. Derrière le député du Tarn, une main écarte le store, un Smith et Wesson est braqué sur lui, deux coups de feu sont tirés à bout portant. Jaurès est mort.
Reportage : D.Wolfromm / F. Tormos / J. Pires
Reportage : F. Benbekaï / J. Szymanski / C. Tennant / R. Carles Si l'Histoire a réuni dans un tango funèbre les noms de Jaurès et de Raoul Villain son assassin, que sait-on exactement de ce dernier ? C'est un extrèmiste de droite qui souffre des troubles mentaux qu'il a hérité des deux branches parentales. Il a prémédité l'assassinat et sera acquitté en 1919, dans une France d'après-guerre où régnait, comme dans toute l'Europe, le nationalisme qui allait vingt ans plus tard conduire au second conflit mondial. Raoul Villain sera fusillé en Espagne en 1936 dans des circonstances obscures
Reportage : M. Meyer / Ph Coquempot / S. Allombert Dans son dernier album, "Les Marquises" publié en 1977, Jacques Brel rendait à Jean Jaurès un formidable hommage en lui dédiant l'une de ses plus belles chansons. Voici cette oeuvre magistrale. Jean Jaurès a plusieurs fois été incarné au théâtre et à l'écran. Bernard Fresson et Philippe Torreton lui ont prêté leurs traits à la télévision, Denis Beaunes au cinéma et Bernard-Pierre Donnadieu au théâtre.
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