A Nice, le musée d'art naïf Anatole Jakovsky voit la vie en rose... mais pas seulement
Quarante-six tableaux issus du fonds du musée sont réunis dans l'exposition #roseestlavie!... pour désamorcer les clichés sur l'art naïf.
Dans une ambiance générale plutôt morose, l'exposition #roseestlavie!... au musée international d'art naïf Anatole Jakovsky, à Nice, pourrait paraître totalement décalée. En fait, les 46 tableaux issus de la collection du musée vont bien au-delà des clichés liés à l'art naïf. À voir jusqu'au 20 avril 2020.
Anatole Jakovsky, critique d'art et grand collectionneur, avait une définition très personnelle de l'art naïf : "Cette peinture de dimanche ne peut être que rose ! ... Belle et ensoleillée, il n'y pleut jamais."
Une exposition sur deux axes
C'est en s'appuyant sur cette assertion que le musée qui porte son nom a bâti cette exposition sur deux axes. Le premier célèbre "La vie bonne" c'est-à-dire ces moments simples du quotidien. Les naïfs représentent la joie de vivre, la fête, la danse avec une notion essentielle : le partage de ces instants de vie. "Tout ce que l'on est en train de rechercher après l'avoir perdu dans nos sociétés", décrypte Michèle Perez, la commissaire de l'exposition.
Si les peintres naïfs aimaient témoigner par leur œuvre de cette "vie bonne", ils n'en étaient pas moins "connectés au vivant". Et c'est le second axe de l'exposition qui met en valeur la représentation de la vie rurale, du travail aux champs, dans une société autarcique et responsable. Des œuvres qui résonnent singulièrement 140 ans plus tard.
Les naïfs défendent une vision du monde sans pollution, sans industrialisation alors qu'en 1870-1880 l'industrialisation est déjà bien en marche
Michèle PerezCommissaire de l'exposition
Des naïfs pas si naïfs et surtout visionnaires.
#roseestlavie!...au musée international de l'Art naïf Anatole Jakovsky à Nice. Jusqu'au 22 avril 2020
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