Andy Warhol "Life, death and beauty" l'expo événement à Mons, en Belgique
Quiconque est passionné de pop art en général et de l'oeuvre d'Andy Warhol se doit d'aller faire un tour à Mons en Belgique. "Life, death and beauty", l'exposition proposée par le le BAM (Beaux-Arts Mons) et produite par The Andy Warhol Museum de Pittsburgh réunit jusqu'au 19 janvier 2014 l'essentiel des oeuvres de cet artiste américain mort à 58 ans en 1987.
Le temps a fait son oeuvre, il n'y a plus de doute sur la qualité artistique d'Andy Warhol. Déconsidéré de son vivant par une partie de la critique qui ne voyait en lui qu'un dandy faiseur bricolant des images à la mode, il s'inscrit désormais et sans plus beaucoup de contestation aux premières places de l'histoire de l'art du XXe siècle. Ses sérigraphies de stars de son siècle (Marylin Monroe, Jackie Bouvier-Kennedy, Yves Saint-Laurent ou Dennis Hopper), sa fameuse boite de soupe Campbell's ont été répétées des milliers de fois et ont constitué le décor de la deuxième moitié du siècle qu'il n'a pas vu finir. L'exposition de Mons est un événement en ce qu'elle englobe toute la personnalité ambigüe de "Drella" le surnom de l'artiste, mélange de Cendrillon et de Dracula.
Reportage : C. Massin, D. Dumont, M. Vansteenkiste
Cette exposition a commencé quelques jours seulement avant la disparition de Lou Reed qui fut l'un des compagnons de route d'Andy Warhol à l'époque de la Factory, ce lieu de tous les excès qu'il avait fondé à New York et où se cotoyaient tous les artistes de l'époque. De Lou Reed à David Bowie en passant par Dali, Dylan ou DeNiro, tous passèrent au 231 east 47th street. Ce creuset artistique fut extrêmement fécond mais aussi le lieu de tous les scandales, artistiques mais aussi sexuels et violents, c'est ainsi qu'une ancienne habituée du lieu tenta en 1968 de tuer Warhol sous le prétexte qu'il avait trop d'influence sur elle. Il suffisait alors d'avoir l'estampille "Factory" pour devenir une star, souvent éphémère, puisqu'on avait approché Warhol dans le Saint des Saints. Lou Reed, l'un des leaders du Velvet Underground fut évidemment de ceux-là mais son talent lui permit de s'imposer au delà de cette mode sixties. La pochette du plus célèbre disque du Velvet Underground (Une simple banane sur fond blanc) était signée Warhol.
Trois ans après la mort d'Andy Warhol, Lou Reed et John Cale, l'autre grand nom du Velvet, publièrent un album commun "Songs for Drella". Ces quinze chansons rendaient hommage à Warhol en évoquant divers épisodes de sa vie.
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