Au XVIe siècle, le retable de Montbéliard invente la bande dessinée
Le temple Saint-Martin de Montbéliard accueille désormais un fac similé remarquable du retable de Montbéliard réalisé au XVIe et conservé au Kunst Museum de Vienne, en Autriche.
Décryptage de l'oeuvre avec la guide conférencière du pays de Montbéliard Evelyne Boilaux, pour qui le retable luthérien n'est rien d'autre que le point de départ de la bande dessinée.
Reportage : J. Gantner / E. Laperdrix / A. Baudrand
L'histoire de la vie du Christ en images
1540, Georges de Wurtenberg commande un retable à un artiste : il faut raconter la vie du Christ selon le nouveau catéchisme, protestant. On est au début de la Réforme et on doit marquer les esprits, même si, ensuite, le dogme réformé interdira les représentations par l'image.Il s'agit d'une véritable bande dessinée, avec des bulles, écrites en allemand ancien et non en latin. 156 images réparties sur six volets et un panneau fixe central. Le tableau mesure plus de 4 mètres sur 3 et un an de travail. Pour certains, c’est tout simplement la première bande dessinée au monde.
La copie parfaite de retour en pays comtois
A l'époque de la réalisation du retable, Montbéliard est encore une possession de Grand Empire Germanique. L'oeuvre marque les origines du protestantisme en Franche Comté.Après un séjour à Stuttgart, et de nombreuses guerres, le retable luthérien se trouve maintenant au Kunst Museum de Vienne.
La société d'émulation de Montbéliard a entrepris un travail colossal : la réalisation d’une copie du retable de Montbéliard afin de disposer à nouveau de cette remarquable œuvre d’art par des artistes de la région dans sa ville d’origine.
Le temple Saint Martin, le plus ancien lieu de culte protestant de France, y accueille ce "nouveau" retable.
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