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Bonnard, Vuillard, Redon : le Musée d'Orsay expose la collection Hays
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 19/06/2013 15:51
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Marlene et Spencer Hays, un couple de collectionneurs américains, ont prêté au Musée d’Orsay les chefs-d’œuvre qui sont accrochés chez eux. Il y a 40 ans, néophytes à l'époque, ils ont commencé à acheter des Américains, avant de s’intéresser à la peinture française. Leur collection est particulièrement riche en nabis... Ces passionnés ont engrangé des merveilles (jusqu'au 18 août)
Droits réservés © ADAGP, Paris 2013
L’exposition du Musée d’Orsay s’ouvre sur des tableaux représentant le Paris du XIXe siècle et de la Belle Epoque. Les Hays aiment ces œuvres qui leur rappellent leurs promenades sur la pavé parisien ou aux Tuileries. Louis Anquetin, Jean-Louis Forain et aussi l’Américain Childe Hassam avec leurs femmes en toilettes, leurs scènes de théâtre ou de rue
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Edouard Vuillard est un des peintres préférés des Hays. L'exposition accueille nombre de ses tableaux, dont un grand format, "Mademoiselle Jacqueline Fontaine" dans sa bibliothèque, entre velours rouge et pivoines. "J’aime sa façon de peindre, ses couleurs, la planéité de certaines de ses compositions. J’aime le fait qu’il a toujours représenté ses amis", dit Spencer Hays
(Photographie John Schweikert)
Avec Vuillard, Pierre Bonnard est un des artistes les plus représentés dans la collection. Les Hays possèdent notamment une paire de portraits croisés entre les deux peintres.
(Droits réservés © ADAGP, Paris 2013)
Marlene Hays "aime l’esprit, le mystère" d’Odilon Redon, particulièrement cette "Fleur rouge", ses couleurs, sa symbolique. Mais elle aime seulement son œuvre tardive. Ses premiers tableaux fantastiques "les insectes et autres" lui "font peur".
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Les Hays aiment aussi les couleurs de cet autre peintre nabi.
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Autre nabi représenté, Maurice Denis, dont les Hays apprécient les petites compositions en famille, ou la représentation de sa femme comme une sainte dans sa peinture mythologique ou religieuse. "Nous aimons les gens", disent les collectionneurs, qui affirment aussi que les œuvres d’art leur apportent "la joie et la gaieté". Des personnages figurent souvent sur les œuvres qu’ils possèdent. C’est un des aspects qui les a intéressés chez les nabis, leur traitement de la famille, de l’intimité
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A partir des années 1990, les Hays ont commencé à s’intéresser aux natures mortes, séduits par les textures qu’un Fantin-Latour peut donner à une tranche de melon ou à des pêches. Ce Homard peint par Caillebotte en 1883 est accroché dans la salle à manger de leur appartement new-yorkais. On admirera aussi une carafe de Renoir, un "Rosier et iris mauve" de Caillebotte…
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Les trois Corot des Hays ne sont pas des paysages mais des portraits. De celui-ci, ils ont aimé que le modèle soit assis devant un chevalet. Ils ont aimé la couleur de la robe. Ils disent être tombés amoureux du tableau.
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Les Hays aiment particulièrement le dessin et possèdent de nombreuses œuvres graphiques. Des dessins et pastels de Bonnard ou Vuillard, des sanguines de Maillol, un projet de couverture de revue de Toulouse-Lautrec, des projets d’affiches de Bonnard, ou cette partition illustrée.
(Droits réservés © ADAGP, Paris 2013 )
Ce paravent "à trois feuilles avec grue, faisans et oiseaux, canards de papillons" japonisant est une œuvre de jeunesse de Pierre Bonnard. Il avait été démantelé avant d’être réuni de nouveau et acheté par les Hays. Ils possèdent aussi deux très beaux panneaux décoratifs de Maurice Denis, Le Printemps et l’Automne, ainsi qu’un des sept panneaux des Jardins publics de Vuillard. Le Musée d’Orsay en conserve cinq autres. Les Hays ont aussi commencé à collectionner la sculpture. Avec quelques Maillol et quelques petits Rodin
(Droits réservés © ADAGP, Paris 2013)
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