"Cinématisse" explore les liens entre Matisse, "cinéaste du pinceau", et le 7e art
C'est la première fois qu'une exposition aborde la relation entre l'un des peintres majeurs du XXe siècle et le cinéma. Proposée dans le cadre de la Biennale des Arts Nice 2019, elle est à découvrir jusqu'au 5 janvier 2020.
Henri Matisse, qui fut d'abord le chef de file du fauvisme, a construit son oeuvre singulière autour de l'équilibre des formes et des couleurs. Dans les années 30, Matisse rencontre, à l'occasion d'un voyage à Tahiti, l'un des cinéastes majeurs du cinéma muet, Friedrich Wilhem Murnau. Une rencontre décisive dans le parcours du peintre qui, en véritable groupie de cinéclub et de salles populaires, va se passionner pour le 7e art, de Jean Renoir à René Clair. Matisse, cinéaste du pinceau, peint le mouvement dans l'instant figé de ses tableaux.
Dès 1908, Matisse va parler et va dire je ne représente pas l'instant, je représente la durée. On est contemporain du cinéma.
Claudine Grammont Directrice du musée Matisse Co-commissaire de l'exposition "Cinématisse"
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Si Henri Matisse se passionne pour le 7e art, le cinéma moderne le lui rend bien et plus particulièrement la Nouvelle-Vague française comme Jacques Rivette, Eric Rohmer ou Jean-Luc Godard. Jacques Demy cite même le peintre dans les "Parapluies de Cherbourg". Agnès Varda lui rend également hommage. La cinéaste découpe la couleur dans ses plans, comme Matisse le fait sur ses toiles. Tous ces réalisateurs ont élu Matisse, "cinéaste du pinceau", comme un de leurs patrons.
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