À Paris, Honfleur, Nancy, autorisées à ouvrir, les galeries d'art font le plein partout en France
L’un des rares accès à la culture aujourd'hui sont les galeries d’art. C'est la ruée sur les expositions dans tous les lieux ouverts.
Malgré la pluie de ce mois de février, la file d’attente devant la galerie d’art parisienne Polka ne désemplit pas. Il faut trente minutes pour y entrer. A l’intérieur, les visiteurs admirent une exposition du photographe Marc Riboud. Depuis la fermeture des musées, les galeries sont l’un des seuls accès à la culture et elles font le plein.
Se "nettoyer l’œil"
“Je cherche à me nettoyer l’œil et voir de l’art”, confie Charles Sautreuil, visiteur de la galerie de Vallois. Chaque jour, la galerie de l’Instant, autre galerie parisienne, attire de nouveaux curieux, et pas forcément des habitués. “On a aussi plein de gens qui viennent parce que les musées sont fermés et nous disent ‘merci’ dès qu’ils passent la porte”, raconte la galeriste Camille Dourlens. Un essor qui risque de se poursuivre alors que les musées sont fermés depuis plus de cent jours.
Honfleur, la cité des peintres
À Honfleur aussi les galeristes ont remarqué une hausse de fréquentation. Avec ses 70 galeries, la station balnéaire du Calvados s'inscrit comme un port d'accès au monde artistique. Certains visiteurs franchissent avec plaisir le seuil de la porte de ces commerces d'art. "En temps normal, le public ne rentre pas si facilement que ça dans les galeries, il y a toujours une appréhension, qui aujourd'hui est gommée par le manque d'offre", constate la galeriste Danielle Bourdette-Gorzowski. En ce moment, les amateurs d'art peuvent découvrir les oeuvres de l'artiste contemporain, David Daoud. "L'art ça fait partie de la vie, c'est l'ADN de l'Homme", assure ce dernier.
À Nancy, une exposition sur rendez-vous
Exposer dans une galerie, c'est aussi pour les artistes la seule occasion depuis des mois de garder le lien avec le public. À Nancy, en Meurthe-et-Moselle, la peintre Caroline Ballet savoure ce moment d'échange. "Personne ne vient taper à ma porte pour me demander de voir mon travail, donc il faut bien des lieux pour exposer", explique-t-elle. Jusqu'à la fin du mois de février, elle présente à la galerie 379 une série de peintures intitulée La marelle. L'exposition est visible tous les après-midi sur rendez-vous. Ce jour-là dans la "boutique" on croise des étudiantes de Lunéville qui apprécient cette nouvelle sortie. "Ça change des magasins, faire quelque chose de culturel, c'est important pour la vie de tous les jours", assure l'une d'entre elles. Le site change sa programmation tous les deux mois.
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