De Berlin à la Côte d'Ivoire, le peintre Obou raconte des histoires peuplées de coutumes africaines
Le plasticien était en résidence à Sète pour participer au festival Afrik'art de Montpellier. Ses œuvres sont à découvrir sur Facebook et Instagram.
Plus connu sous le pseudonyme de "Peintre Obou’", l’artiste plasticien ivoirien Gbai Obou Yves de son vrai nom, produit une œuvre prolifique et colorée.
La condition humaine
S'il réside désormais à Berlin, Obou nourrit ses peintures d'une multitude de références qui mêlent autant les traditions ancestrales africaines que les questions contemporaines de la société du grand continent. Sa thématique principale : la condition humaine. "Je me définis souvent comme un symptomatologue de la société. J'essaie de détecter des problèmes pour certaines personnes et aussi de raconter des histoires romantiques. Mon travail parle de la condition humaine, je présente le corps humain et j'essaie de raconter des histoires", détaille le plasticien.
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Les masques africains
Lorsque l'on se promène sur les pages Facebook et Instagram d'Obou, on croise des grands personnages qui, malgré les masques dont ils sont affublés, ont des visages expressifs. Leurs grands yeux semblent s'étonner de la tournure du monde.
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"C'est surtout le masque Dan, inspiré de ma région que je porte. Je me sens souvent ambassadeur de cette culture. C'est pour moi un engagement très fort de pouvoir porter haut et fort cette culture africaine", explique Obou.
Précurseur du mouvement "Braid Art"
Obou a lancé avec quelques amis de l'école des Beaux-arts d’Abidjan le mouvement "Braid art". Une démarche qui découle d'une demande à produire de plus en plus d'œuvres. À cours de temps pour tout gérer, les étudiants ne pouvaient plus s’appliquer autant sur leurs dessins. C'est ainsi qu'ils les ont qualifiés de "vilain," ou de "laid". "Pour moi, le braid art c'est le fait de trouver de la beauté dans la laideur", rapporte l'artiste. Raconter des histoires universelles, interpeller le monde et la jeunesse, à travers ses portraits Obou dévoile en filigrane son projet ultime : laisser des traces qui pourront raconter la vie des gens d’aujourd’hui aux archéologues de demain.
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