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Décès du peintre québécois Fernand Leduc

Le peintre non figuratif québécois Fernand Leduc est mort mardi à l’âge de 97 ans, a annoncé le musée des Beaux-Arts du Québec. Il avait passé une grande partie de sa vie artistique en France.
Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Portrait de Fernand Leduc par le photographe Richard-Max Tremblay, 1987, à côté de sa toile "Jaune", 1962, MNBAQ, promesse de don de l'artiste. Photo MNBAQ, Denis Legendre
 (A gauche, photo Richard-Max Tremblay - A droite © Fernand Leduc / SODRAC (2013))

Line Ouellet, directrice générale du musée des Beaux-Arts du Québec, a fait part de son "émotion" après le décès d’"un artiste phare de l'art moderne au Québec", et aussi "un grand sage qui a été guidé toute sa vie par sa nécessité intérieure".
 
Né le 4 juillet 1916 à Montréal, Fernand Leduc est tenté par le mouvement  surréaliste après une rencontre avec André Breton et aussi en raison de son  mariage avec la poétesse surréaliste Thérèse Renaud. Il s'installe à Paris après la deuxième guerre mondiale.

Fernand Leduc, Triptyque ocre-violet-rouge, 1965, Coll. Musée National des Beaux-Arts de Québec. Photo : MNBAQ, Denis Legendre
 (Fernand Leduc / SODRAC (2013))
 
Le peintre a fait toute sa vie des allers et retours entre Montréal et Paris où il a passé 40 ans avant de revenir dans sa ville natale à l’âge de 90 ans.
 
Un peintre "automatiste"
Il faisait partie, avec les peintres Pierre Gauveau et Jean-Paul Riopelle, du groupe des "automatistes", créé en 1942. Ce groupe d'artistes non figuratifs de Montréal développaient une approche intuitive.
 
Fernand Leduc avait notamment signé le manifeste du "Refus global", qui définissait leur vision artistique, contre les valeurs traditionnelles. Il était considéré, avec le peintre montréalais Paul-Emile Borduas, comme un des théoriciens du groupe.
 
Il s'est dirigé plus tard vers l’abstraction (aplats géométriques de couleur pure) et a poursuivi sa quête de la couleur lumière, pour privilégier la vibration de tableaux quasi monochromes, qu’il nommait "microchomies", rappelle le musée des Beaux-Arts du Québec dans un communiqué.
Fernand Leduc, Microchromie, gris puissance, 1977. Musée national des Beaux-Arts de Québec, promesse de don de l'artiste. Photo : MNBAQ, Jean-Guy Kérouac
 (Fernand Leduc / SODRAC (2013))
 
Dans la lignée impressionniste
En 1987, Fernand Leduc déclarait : "En tant qu’artiste, je me situe dans la lignée impressionniste des ‘peintres de la lumière’", souligne le musée.
 
Ses oeuvres font partie des collections les plus importantes des musées canadiens et européens, dont le Musée d'art moderne de la Ville de Paris, mais également de nombreuses collections privées.
 
Le musée des Beaux-Arts de Québec, qui a une collection importante de ses oeuvres, lui consacrera une de ses salles de façon permanente, dans le cadre du redéploiement de ses collections, à partir du 20 février 2014.
 

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