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Découverte exceptionnelle d'un tableau de Cimabue, peintre italien majeur du XIIIe siècle

Ce tableau de Cimabue, grand artiste italien dont les oeuvres sont très rares, a été découvert à Compiègne chez une dame qui pensait qu'il s'agissait d'une simple icône. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une photo prise le 23 septembre 2019 du tableau intitulé "Le Christ moqué" par l'artiste florentin Cenni di Pepo, aussi connu sous le nom de Cimabue. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Un tableau expertisé comme une œuvre du grand peintre primitif italien Cimabue, dont les peintures sont très rares, a été découvert dans une maison de Compiègne, au nord de Paris, a révélé lundi 23 septembre le cabinet Turquin, expert des maîtres anciens. 

"Le Christ moqué" est le thème de ce tableau de petite taille (25,8 cm sur 20,3 cm), peint à l'oeuf et fond d'or sur panneau de peuplier. Il s'agit probablement de l'élément d'un dyptique de 1280 dans lequel étaient représentées sur huit panneaux de taille semblable des scènes de la Passion. (Regardez une vidéo sur ce tableau exceptionnel).

Une rareté estimée entre 4 et 6 millions d'euros

Deux des scènes étaient connues à ce jour: La Flagellation du Christ (Frick Collection, New York) et la Vierge à l'enfant trônant et entourée de deux anges (National Gallery, Londres).

Estimé entre 4 et 6 millions d'euros, ce tableau qui montre le Christ entouré d'une foule d'hommes à l'expression hargneuse et grimaçante, sera mis en vente à Senlis le 27 octobre. Ce sera la première fois depuis des dizaines d'années qu'un tableau de Cimabue, l'une des plus grandes figures de la pré-Renaissance, sera mis aux enchères.

Sa propriétaire pensait qu'il s'agissait d'une icône

C'est une femme âgée, qui l'avait signalé à l'hôtel des ventes Actéon de Compiègne, qui l'a fait expertiser par le cabinet Turquin. Il était accroché entre son salon et sa cuisine, et la famille avait toujours pensé qu'il s'agissait d'une simple icône.

La réflectographie à l'infrarouge a révélé un état de conservation excellent, a précisé Maître Eric Turquin, qui a estimé que "l'attribution ne va pas faire débat tant il est évident, en comparant avec les autres tableaux connus de lui, que c'est la même main". Des pointillés exécutés au poinçon, le style, l'ornementation, tout l'indique, selon lui.

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