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Des oeuvres de Basquiat montrées à New York pour la première fois

Admirateurs, soutiens et amis de Jean-Michel Basquiat dès l'aube des années 80, le couple de collectionneurs américains Herbert et Lenore Schorr est à la tête d'une collection majeure d'oeuvres de l'artiste, mort à 27 ans en 1988. Une exposition qui a débuté jeudi 1er mai à New York montre une partie de ce trésor, dont de nombreux dessins jamais exposés.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Michel Basquiat dans le documentaire "The Radiant Child" de Tamra Davis.
 (Pretty Pictures / The Kobal Collection / AFP)

Baptisée "Jean-Michel Basquiat Drawings", l'exposition qui se tient à la galerie Acquavella de New York jusqu'au 13 juin, se concentre sur la pratique du dessin chez Basquiat. Elle présente 22 dessins réalisés entre 1981 et 1986 et deux peintures de Basquiat prêtés par le couple Schorr. Beaucoup de ces "remarquables travaux sur papier sont exposés au public pour la première fois", écrit la galerie sur son site.

Herbert et Lenor Schorr ont commencé à collectionner en 1981 les oeuvres de Basquiat, aujourd'hui l'un des artistes les plus cotés sur le marché de l'art, avant sa première exposition à New York et l'explosion de sa notoriété.

Durant les années 1982-1983 particulièrement fastes de l'artiste, les Schorr ont acquis de nombreuses toiles de Basquiat, mais à l'inverse de quasiment tous les autres collectionneurs, ils ont aussi acheté de nombreux dessins directement auprès de "l'enfant radieux" ou de ses représentants, explique le commissaire de l'exposition, Fred Hoffman.

Untitled (Estrella) de Jean-Michel Basquiat.  1985, graphite and colored pencil on paper (74,9 x 105,7 cm)
 (The Schorr Family Collection, Art Ⓒ The Estate of Jean-Michel Basquiat / ADAGP, Paris / ARS, New York 2014)
Le dessin aussi puissant que la peinture
Le dessin était une composante essentielle du travail de Basquiat, qu'il considérait comme un medium tout aussi puissant que la peinture. Entre 1980 et 1988, il a produit environ 1000 oeuvres sur papier. 

Selon Vanity Fair (en anglais), qui publie un portrait de Herbert et Lenore Schorr à l'occasion de cette exposition, le couple de collectionneurs n'a jamais vendu une seule des oeuvres de Jean-Michel Basquiat en sa possession, déclinant les offres de rachat faramineuses jusqu'à deux millions de dollars.
Untitled (Just Sour) de Jean-Michel Basquiat - 1982, oil stick on paper
 (The Schorr Family Collection, Art Ⓒ The Estate of Jean-Michel Basquiat / ADAGP, Paris / ARS, New York 2014)
Racisme
Fins observateurs de la carrière de leur ami avant et après sa mort, ils considèrent que celui-ci a souffert de racisme dans son ascension. Ils en veulent pour preuve notamment le fait que de nombreux musées, dont le Whitney et le Musée d'art moderne de New York, avaient refusé des donations de ses oeuvres avant sa mort.

"Les Schorr ne mâchent pas leurs mots concernant le genre de choses qu'ils avaient l'habitude d'entendre lorsqu'ils défendaient le jeune artiste", écrit Vanity Fair. "Herb disait aux gens que Basquiat était génial. "Vous voulez dire "street-smart" (débrouillard, malin) lui demandait-on. "Non, vraiment génial", répondait Herb".

Aucune arrière-pensée de spéculation n'animaient les Schorr en achetant ces oeuvres, "c'était par amour pour son travail", assure Lenore Schorr. De fait, alors que les toiles de Basquiat n'en finissent pas de s'envoler sur le marché de l'art, aucune des oeuvres exposées à la galerie Acquavella n'est en vente.
Untitled (Boxing Ring) de Jean-Michel Basquiat. 1981, oil stick on paper.
 (The Schorr Family Collection, Art Ⓒ The Estate of Jean-Michel Basquiat / ADAGP, Paris / ARS, New York 2014)
Exposition Jean-Michel Basquiat Drawings
Galerie Acquavella de New York
(entre madison et la 5e avenue)
du 1er mai au 13 juin 2014

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