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Fernand Léger : un tableau déclaré faux par des physiciens

La physique nucléaire peut désormais venir au secours des authentifications d'oeuvres d'art. Un tableau jusqu'à présent attribué au peintre français Fernand Léger a été déclaré faux, jeudi, par l'Institut italien de physique nucléaire (INFN). Les physiciens ont utilisé une méthode jamais employée jusqu'alors en matière d'art.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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La toile de Fernand Léger douteuse qui s'est avérée fausse, selon des physiciens.
 (Guggenheim Venice )
Depuis les années 1970, experts, chercheurs et amateurs, jusqu'au grand spécialiste de Léger, Douglas Cooper, cherchaient à savoir si cette toile faisait bien partie d'une série intitulée "Contrastes de Formes", peinte de la main du peintre cubiste (1881-1955) entre 1913 et 1914.
 
Aujourd'hui, se félicite l'Institut italien dans un communiqué, "il est désormais certain" que ce tableau, propriété de la collection Peggy Guggenheim de Venise, mais jamais exposé en raison des doutes sur son authenticité, "est un faux".

L'innovation : utiliser la courbe du "pic de la bombe"
Pour ce faire, les chercheurs du Laboratoire pour l'environnement et l'héritage culturel (LABEC) de Florence, en partenariat avec l'INFN de Ferrare et le musée vénitien, utilisant un accélérateur de particules, ont mesuré le carbone 14 contenu dans un fragment de la toile non peinte du tableau.
 
Ils ont ensuite comparé ces résultats avec ceux de la courbe dite "du pic de la bombe", et c'est cette méthode, utilisée pour la première fois pour authentifier un tableau, qui a permis de certifier que l'oeuvre avait été peinte après 1959, soit au moins quatre ans après la mort de Léger.
 
Pendant la guerre froide, le nombre d'essais nucléaires augmentant dans le monde, le niveau de carbone 14 dans l'atmosphère a également augmenté, jusqu'à atteindre un pic dans les années 1963-1965, avant de baisser grâce à la signature de traités internationaux.
 
Pendant ce "pic de la bombe", le niveau de carbone 14 a augmenté dans tous les organismes vivants, dont le coton et le lin, utilisés notamment pour produire des toiles. L'étude a été publiée le 21 janvier dans The European Physical Journal Plus.

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