Henri-Edmond Cross dans la lumière au musée des impressionnismes de Giverny
Henri-Edmond Cross est un pseudonyme. L'artiste né en 1856 à Douai, s'appelait en réalité Henri-Edmond Delacroix.Il fut contraint de changer son patronyme et de le traduire en anglais, Cross, pour se distinguer d'Eugène Delacroix. Son oeuvre est nettement moins connue que celle de bien d'autres néo-impressionnistes. Elle a pourtant laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de la peinture. L'exposition présentée à Giverny retrace son parcours artistique au travers d'une centaine d'œuvres..
Reportage : L. Aurelle / S. L'Hôte / B. Delande / E. Tavennec
Précurseur du fauvisme
Henri Edmond Cross n'a jamais connu son heure de gloire, mais il a eu la reconnaissance de ses pairs comme l'explique Marie Delbard, médiatrice culturelle, au Musée des impressionnismes de Giverny :Il a d'ailleurs eu une influence sur bien des artistes dont le peintre Henri Matisse et il est considéré comme un précurseur du fauvisme.C'était un peintre qui a surtout été reconnu par les autres peintres, par les gens du métier.
C'est quelqu'un qui était apprécié et respecté de tout un cercle intellectuel et artistique.
Son amour pour le sud de la France et les couleurs
C'est dans le sud de la France que le parcours artistique d'Henri-Edmond Cross prend un nouveau virage. Il s'y installe en 1883 et change sa palette de couleurs. Terminé les tons clairs et place à des teintes vives que l'on retrouve dans ses paysages méditerranéens. Il utilise la technique du pointillisme, dont les plus célèbres représentants sont Georges Seurat (1859-1891) et son ami Paul Signac (1863-1935).Pour l'anecdote Durant l’été 1904, Paul Signac enseigne à Henri Matisse les techniques pointillistes à Saint-Tropez, où se trouve également Charles Edmond Cross.
L'artiste a été emporté à l'âge de 54 ans par un cancer. S'il n'a jamais été vraiment dans la lumière, son influence est incontestée et des rétrospective telles que celles présentées à Giverny permettent de le faire briller à titre posthume.
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