Cet article date de plus de neuf ans.

Henri Manguin : le fauve poursuit ses vacances chez Bonnard

Le musée Bonnard du Cannet accueille jusqu'au 31 octobre 2015 une exposition consacrée au peintre Henri Manguin baptisée "Un fauve chez Bonnard". Une sélection de 70 œuvres met en évidence l'attrait du peintre pour la Méditerranée, son rôle dans l'émergence du fauvisme et l'amitié profonde des deux artistes.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
"Un Fauve chez Bonnard" l'exposition du musée Bonnard du Cannet présente 70 oeuvres du peintre 1900 à 1914  (L’Amandier en fleurs, 1907 huile sur toile, 1907- détail)
 (ADAGP, Paris / Atelier Bétant Lausanne)

Avec "Un fauve chez Bonnard", le musée met à l’honneur Henri Manguin et ses couleurs chaudes, un proche de Pierre Bonnard à qui il fit découvrir le sud de la France. L'exposition présente ses œuvres d’avant-guerre. De 1900 à 1914, sa famille, sa muse sous les traits de sa femme Jeanne, les paysages et la couleur sont les sujets récurrents qui marquent les débuts du fauvisme.

Reportage : V. Varin. E. Jacquet, C. Delannoy


Matisse, Marquet et Bonnard …

Dans l’atelier d’Henri Manguin de la rue Boursault à Paris on croise tous les peintres du début du XXe siècle : Henri Matisse, Albert Marquet, Charles Camoin, Henri Lebasque et bien sûr Pierre Bonnard. Une profonde amitié nait avec ce dernier et les deux artistes vont fréquenter les mêmes marchands, les mêmes collectionneurs. Leurs inspirations sont proches : la nature, leur femme.
Henri Manguin, Figures sur la plage, Jeanne et Claude  Manguin, 1902, huile sur toile, 33x34 cm
 (Adagp, Paris 2015 © Claude Almodovar)

La Lumière de la Méditerranée

Henri Manguin et Pierre Bonnard sont tellement proches qu’ils partent en vacances ensemble dans le sud de la France. "C’est Manguin qui invite pour la première fois Bonnard à Saint-Tropez et qui lui fait découvrir le bassin méditerranéen", raconte Véronique Serrano, conservateur du musée Bonnard. La lumière infinie marquera la peinture de l'un comme de l'autre.
Henri Manguin, Saint-Tropez, Le coucher du soleil, 1904, huile sur toile, 81x65 cm
 (Adagp, Paris 2015 © Claude Almodovar)

Les débuts du fauvisme

La sélection de près de 70 œuvres du Musée Bonnard met en évidence le travail de Manguin et son rôle dans l'émergence du fauvisme dès 1904. Des œuvres qui à l’époque font scandale au salon d’automne de Paris en 1905. Un critique d’art compare alors les peintures aux couleurs éclatantes à des "Fauve".
Henri Manguin, Jeanne au chapeau, 1905 huile sur toile, 28x22 cm
 (Adagp, Paris 2015 © Claude Almodovar)

Ainsi nait un courant pictural éphémère et puissant. "La critique s’est élevée contre cette couleur qui été utilisée pure, sans mélange, les peintres peignaient leur sentiment de la nature avec des tons exacerbés", explique encore Véronique Serrano.
Henri Manguin, Pinède à Cavalière, 1906 huile sur toile, 65x81 cm
 (Adagp, Paris 2015 © Fabrice Lepeltier)


"Un Fauve chez Bonnard" au Musée Bonnard 
Jusqu'au 31 octobre 2015
Boulevard Sadi Carnot, 06110 Le Cannet  
Horaires : De 10 h à 18 h à partir du 1er septembre Plein tarif : 7 € Tarif réduit : 5 €

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.