Jongkind, ce peintre hollandais qui avait adopté les paysages du Dauphiné
Le musée Hébert de la Tronche près de Grenoble consacre une exposition à Jongkind, un peintre hollandais venu s'installer en Isère. Il était né il y a deux cents ans.
Le musée Hébert de la Tronche, près de Grenoble, commémore le bicentaire de la naissance d'un peintre hollandais ayant vécu et travaillé les dernières années de sa vie dans le Dauphiné. Johan Barthold Jongkind (1819-1891) a influencé de nombreux peintres de son époque et son style l'a classé ensuite parmi les précurseurs de l'impressionnisme. Une exposition lui est consacrée jusqu'au 30 septembre 2019.
Précurseur de l'impressionnisme
Avant de venir finir sa vie dans le Dauphiné, le peintre hollandais Johan Barthold Jongkind avait installé son atelier à Paris, d'abord boulevard du Montparnasse, puis après un retour dans son pays natal, à quelques pas de là, rue de Chevreuse.
Compagnon des peintres de l'école de Barbizon, il trouve en Normandie des paysages à peindre. Ils s'ajoutent aux magnifiques tableaux représentant Paris et ses activités humaines ainsi qu'aux scènes de nature inspirées des Pays-Bas. Son style influencera Eugène Boudin et Claude Monet qui ne feront jamais mystère de l'importance qu'aura eu Jongking sur leur travail pictural. C'est d'abord la Normandie qui l'attire hors de Paris et il habite un temps le petit port de Honfleur. Jongkind fera figure de précurseur de l'impressionisme.
Il devient peu à peu un peintre de premier plan, au point que de faux Jongkind sont vendus sur le marché de l'art de son vivant.
Les campagnes du Dauphiné
Depuis de nombreuses années, Johan Barthold Jongkind entretient une proche relation avec un couple, les Fesser, et plus particulièrement avec Joséphine Fesser qu'il considère comme sa protectrice. C'est elle qui lui fera découvrir le Dauphiné. Venant d'abord pour des séjours limités, il finit par s'y installer en 1878. Là, loin de toute pression, il arpente la campagne et produit un grand nombre de dessins et peintures, surtout des aquarelles. Les paysages du Dauphiné, mais aussi les habitants des campagnes deviennent son principal sujet.
Atteint de troubles paranoïaques dûs sans doute à une trop grande consommation d'alcool, Jongkind est interné à l'asile d'aliénés de Saint-Egrève, non loin de Grenoble. C'est là qu'il s'éteindra le 9 février 1891. Sa protectrice, Joséphine Fesser, ne lui survivra pas plus de neuf mois.
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